Limites et émergences - Du processus et des idées
Qu’est ce que l’art pictural ? Pour moi le travail sur deux limites, deux émergences.
D’une part la limite entre le noir ou le blanc, l’absence de tout, et la couleur qui va donner une existence et une présence à l’image.
Le noir et le blanc sont aux extrémités. Ce ne sont pas des couleurs telles que je les conçois. Il n’y a pas de noir clair ou de blanc foncé, il y a le noir et le blanc, nécessairement absolu, nécessairement absence. Ce qui est intéressant c’est le moment précis où une couleur va émerger, sortir du noir, du blanc et évoquer quelque chose.
D’où cette première interrogation. L’émergence de la couleur.
D’autre part la limite entre l’abstraction et le figuratif. L’émergence de formes définissant une forme globale cadrée mais non limitée qui elle aussi va évoquer quelque chose.
D’où cette seconde interrogation. L’émergence de la forme.
L’art abstrait ne me touche pas. D’ailleurs qu’est ce que l’art abstrait ? Une accumulation de gestes, de méthodes pour définir une non-forme, une anti-forme, une méta-forme qui n’évoquent rien de prime abord ? Quelle est l’utilité de créer tout cela pour ensuite chercher un discours justificatif et explicatif ?
Le discours intellectuel, philosophique, spirituel voir mystique de l’artiste ne m’intéresse absolument pas. L’œuvre est un discours. Nul besoin d’en chercher un autre.
Ce qui m’intéresse en tant que spectateur spectateur c’est l’image produite. Est ce que cela me touche ?
Ce qui m’intéresse en tant que spectateur artiste c’est le chemin emprunté pour produire cette image ; si tant est que ce chemin soit purement technique et ne s’égare pas dans des méandres de matière grise en surchauffe. Comment a t’il fait ?
Ce qui m’intéresse en tant qu’artiste, bien que je ne me considère pas comme tel, ce sont les moment où couleurs et formes vont émerger, devenir perceptibles et évocatrices.
Des persistances rétiniennes. C’est comme cela que je vois mes œuvres, comme des persistances rétiniennes, des images fugaces qui resteraient dans un coin sombre de mon cerveau, de notre cerveau.
Une évocation. Un souvenir. Une mémoire.
De l'utilisation des méthodes «traditionnelles»
Je travaille d'abord à partir de tout type de médiums traditionnels, peinture, gouache, encre, aquarelle, fusain, mine de plomb, crayon graphite, crayon de couleurs, feutre, pastel gras, pastel sec, … J'utilise aussi des médiums moins conventionnels, cendre, marc de café, … Tout cela est travaillé sur des supports différents avec tout ce qui me tombe sous la main, pinceau, fil de fer, petit bout de bois, coton, boule de papier. J'utilise parfois des photographies, des photocopies ou des numérisations directes, feuille de papier ou d'aluminium froissée, plastique, … Tout ce qui peut me servir à créer ce que je vais appeler une «matière».
De la numérisation et du travail numérique
La numérisation est effectuée à haute résolution, ceci permet de révéler ce qui n'est pas directement visible à l'oeil nu et d'exacerber la «matière» existante, grain du papier, contraste, défaut mineur, … La qualité de la numérisation n'a pas une importance primordiale. L'image numérisée va de toute façon être triturée, déformée, superposée, recadrée, mélangée à d'autres «matières», … Les défauts majeurs sont éventuellement corrigés.
Le compositing numérique se fait essentiellement en utilisant des fonctions simples du logiciel de retouche d'image, recadrage, déformation, rotation, création et superposition de calques, exploration des possibilités de fusion colorimétrique.
Je n'utilise que très rarement les fonctions de correction colorimétrique, les filtres automatiques proposés ou encore la possibilité de créer des outils spécifiques.
De l'importance et de l'utilité de l'aléatoire numérique
Lorsque je commence une œuvre, je n'ai aucune idée particulière de ce à quoi je vais aboutir, je ne cherche pas à obtenir une image précise. Les possibilités offertes par les logiciels de retouche numérique sont tellement nombreuses qu'il est extrêmement difficile d’anticiper l'effet que l'on va obtenir.
Même si une intuition guide mon travail, je tâtonne, j'explore, je teste, j'essaye, je cherche, je corrige, je modifie, je rate, …
Cela ne m'intéresse pas de faire une utilisation conformiste des possibilités offertes par ces logiciels, d'autres le font beaucoup mieux que moi. Ce travail de compositing, cette recherche, peut durer de quelques minutes à quelques jours. Lorsque le résultat qui s'affiche sur l'écran me convient, touche ou bouscule mon imaginaire, je cesse mon travail. Le résultat obtenu peut lui aussi être réutilisé dans d’autres travaux de compositing.
L’image produite est de toute façon quelque part dans mon esprit. Elle ne demande qu'à devenir présente.
Des références
Les références sont nombreuses, impressionnisme, symbolisme, minimalisme, action painting, … Difficile de toutes les citer. Elles prennent leur importance lorsqu'on les oublie.
De l’impression
Mes œuvres sont imprimées sur papier d'art Hahnemühle Rag Baryta 315 g, elles sont protégées par apposition d'un vernis Hahnemühle, contrecollées sur aluminium Dibond et authentifiées par scellés ARTtrust. Elles peuvent être imprimées en différents formats. Libre à l’acheteur de les encadrer comme il le souhaite.
D’une part la limite entre le noir ou le blanc, l’absence de tout, et la couleur qui va donner une existence et une présence à l’image.
Le noir et le blanc sont aux extrémités. Ce ne sont pas des couleurs telles que je les conçois. Il n’y a pas de noir clair ou de blanc foncé, il y a le noir et le blanc, nécessairement absolu, nécessairement absence. Ce qui est intéressant c’est le moment précis où une couleur va émerger, sortir du noir, du blanc et évoquer quelque chose.
D’où cette première interrogation. L’émergence de la couleur.
D’autre part la limite entre l’abstraction et le figuratif. L’émergence de formes définissant une forme globale cadrée mais non limitée qui elle aussi va évoquer quelque chose.
D’où cette seconde interrogation. L’émergence de la forme.
L’art abstrait ne me touche pas. D’ailleurs qu’est ce que l’art abstrait ? Une accumulation de gestes, de méthodes pour définir une non-forme, une anti-forme, une méta-forme qui n’évoquent rien de prime abord ? Quelle est l’utilité de créer tout cela pour ensuite chercher un discours justificatif et explicatif ?
Le discours intellectuel, philosophique, spirituel voir mystique de l’artiste ne m’intéresse absolument pas. L’œuvre est un discours. Nul besoin d’en chercher un autre.
Ce qui m’intéresse en tant que spectateur spectateur c’est l’image produite. Est ce que cela me touche ?
Ce qui m’intéresse en tant que spectateur artiste c’est le chemin emprunté pour produire cette image ; si tant est que ce chemin soit purement technique et ne s’égare pas dans des méandres de matière grise en surchauffe. Comment a t’il fait ?
Ce qui m’intéresse en tant qu’artiste, bien que je ne me considère pas comme tel, ce sont les moment où couleurs et formes vont émerger, devenir perceptibles et évocatrices.
Des persistances rétiniennes. C’est comme cela que je vois mes œuvres, comme des persistances rétiniennes, des images fugaces qui resteraient dans un coin sombre de mon cerveau, de notre cerveau.
Une évocation. Un souvenir. Une mémoire.
De l'utilisation des méthodes «traditionnelles»
Je travaille d'abord à partir de tout type de médiums traditionnels, peinture, gouache, encre, aquarelle, fusain, mine de plomb, crayon graphite, crayon de couleurs, feutre, pastel gras, pastel sec, … J'utilise aussi des médiums moins conventionnels, cendre, marc de café, … Tout cela est travaillé sur des supports différents avec tout ce qui me tombe sous la main, pinceau, fil de fer, petit bout de bois, coton, boule de papier. J'utilise parfois des photographies, des photocopies ou des numérisations directes, feuille de papier ou d'aluminium froissée, plastique, … Tout ce qui peut me servir à créer ce que je vais appeler une «matière».
De la numérisation et du travail numérique
La numérisation est effectuée à haute résolution, ceci permet de révéler ce qui n'est pas directement visible à l'oeil nu et d'exacerber la «matière» existante, grain du papier, contraste, défaut mineur, … La qualité de la numérisation n'a pas une importance primordiale. L'image numérisée va de toute façon être triturée, déformée, superposée, recadrée, mélangée à d'autres «matières», … Les défauts majeurs sont éventuellement corrigés.
Le compositing numérique se fait essentiellement en utilisant des fonctions simples du logiciel de retouche d'image, recadrage, déformation, rotation, création et superposition de calques, exploration des possibilités de fusion colorimétrique.
Je n'utilise que très rarement les fonctions de correction colorimétrique, les filtres automatiques proposés ou encore la possibilité de créer des outils spécifiques.
De l'importance et de l'utilité de l'aléatoire numérique
Lorsque je commence une œuvre, je n'ai aucune idée particulière de ce à quoi je vais aboutir, je ne cherche pas à obtenir une image précise. Les possibilités offertes par les logiciels de retouche numérique sont tellement nombreuses qu'il est extrêmement difficile d’anticiper l'effet que l'on va obtenir.
Même si une intuition guide mon travail, je tâtonne, j'explore, je teste, j'essaye, je cherche, je corrige, je modifie, je rate, …
Cela ne m'intéresse pas de faire une utilisation conformiste des possibilités offertes par ces logiciels, d'autres le font beaucoup mieux que moi. Ce travail de compositing, cette recherche, peut durer de quelques minutes à quelques jours. Lorsque le résultat qui s'affiche sur l'écran me convient, touche ou bouscule mon imaginaire, je cesse mon travail. Le résultat obtenu peut lui aussi être réutilisé dans d’autres travaux de compositing.
L’image produite est de toute façon quelque part dans mon esprit. Elle ne demande qu'à devenir présente.
Des références
Les références sont nombreuses, impressionnisme, symbolisme, minimalisme, action painting, … Difficile de toutes les citer. Elles prennent leur importance lorsqu'on les oublie.
De l’impression
Mes œuvres sont imprimées sur papier d'art Hahnemühle Rag Baryta 315 g, elles sont protégées par apposition d'un vernis Hahnemühle, contrecollées sur aluminium Dibond et authentifiées par scellés ARTtrust. Elles peuvent être imprimées en différents formats. Libre à l’acheteur de les encadrer comme il le souhaite.