Pourquoi je peins?
Pourquoi je peins? Je me pose régulièrement cette question sans en avoir vraiment trouvé la réponse. Comme Zao Wu Ki: "Si je trouvais la réponse cette question, je poserais à jamais mes pinceaux... Je n'analyse rien. Je peins, c'est tout ! J'ai envie. Je fais. Tous les jours. A n'importe quelle heure. C'est-à-dire à mon heure. Au fond, il faut laisser les autres penser l'œuvre, fantasmer à ce qu'elle peut être."
Lorsque j’ai commencé à peindre, j’étais dans l’émotion pure, l’instantanéité. Plus je peins et plus je me rends compte que cela ne me suffit plus. Mieux, j’aime cette période de la toile où je cherche ce qu’elle a à me dire. Je ne sais toujours pas vraiment pourquoi je peins, mais je sais que ce n’est pas un simple plaisir. Il y a quelque chose de douloureux et de d’heureux dans l’action. Le doute est permanent.
Lorsque je commence à peindre, je n’ai pas l’impression de penser. C’est un peu comme ceux qui pratiquent le jardinage. Vous êtes perdu au milieu de vos fleurs ou de vos légumes et plus rien ne compte. Lorsque vous regardez l’heure vous vous dites « Mon Dieu déjà ! » L’esprit est libre et vagabond. Les couleurs se posent, se mélangent, curiosité d’une fusion inattendue… Le tableau avance, se construit et l’imagination commence à poindre. Mais à peine, il est encore trop tôt pour savoir encore où je vais. Je laisse la peinture se reposer, comme moi d’ailleurs ! Si j’aime tant travailler l’acrylique c’est qu’elle satisfait mon besoin de poursuivre sans attendre trop longtemps. Jouant avec les mélanges et les repentirs je peux satisfaire mon besoin de « tout de suite et maintenant ». Pourtant il arrive que certaines toiles se referment à moi. Soudain elles se taisent et je ne sais plus où aller. Je dois alors l’abandonner jusqu’à ce qu’elle m’interpelle à nouveau. Ce n’était ni son heure ni son jour.
Lorsque la peinture est reposée et que les premiers pigments commencent à jouer avec la toile mon esprit erre et j’entrevois les formes qui naissent peu à peu. C’est alors que débute un travail plus élaboré et plus recherché. Tandis que la toile me donne les prémices d’une « histoire », moi je construis la mienne. C’est là que mon esprit devient plus réaliste et que le travail de recherche commence. Ce que je vois je voudrais le faire partager aux autres, tout en laissant une part à leur imaginaire. Un peu comme le Petit Poucet qui sème ses cailloux, j’ébauche des images, je « jette des clés » qui ouvrent des portes. Au spectateur de trouver ses clés. Et c’est ce qui me plaît dans le partage de mes tableaux, c’est d’éveiller la curiosité de l’autre, c’est de le voir chercher, ressentir, inventer… Il avance, il recule, parfois rien, et puis parfois si ! Quelque chose l’attire, il ne sait pas quoi mais…
Celui ou celle qui a trouvé les clés devient alors le véritable possesseur du tableau et son histoire devient la sienne. C’est pourquoi je peux abandonner si facilement la toile lorsqu’elle est vraiment terminée. J’ajoute « vraiment » car combien de fois ai-je retouché un tableau !
Tel l’écrivain qui cherche toujours à améliorer son style, je travaille à améliorer le mien. J’essaie de discipliner ma main. C’est le travail le plus difficile pour moi car j’ai tendance à me laisser aller à la facilité… Je tente d’autres techniques, même si je reviens toujours à l’acrylique. Le pastel et le fusain me plaisent pour leur contact entre les doigts, le papier et le pigment, mais je ne les maîtrise pas assez. De même l’aquarelle est un très bon exercice pour moi qui travaille beaucoup avec les repentirs. Ici pas question de se reprendre. Mais je sens que ce mélange entre l’eau et les couleurs peut être le début d’une belle histoire. A moi de trouver le passage, le gué qui me permettra de traverser ce nouveau cap.
Lorsque j’ai commencé à peindre, j’étais dans l’émotion pure, l’instantanéité. Plus je peins et plus je me rends compte que cela ne me suffit plus. Mieux, j’aime cette période de la toile où je cherche ce qu’elle a à me dire. Je ne sais toujours pas vraiment pourquoi je peins, mais je sais que ce n’est pas un simple plaisir. Il y a quelque chose de douloureux et de d’heureux dans l’action. Le doute est permanent.
Lorsque je commence à peindre, je n’ai pas l’impression de penser. C’est un peu comme ceux qui pratiquent le jardinage. Vous êtes perdu au milieu de vos fleurs ou de vos légumes et plus rien ne compte. Lorsque vous regardez l’heure vous vous dites « Mon Dieu déjà ! » L’esprit est libre et vagabond. Les couleurs se posent, se mélangent, curiosité d’une fusion inattendue… Le tableau avance, se construit et l’imagination commence à poindre. Mais à peine, il est encore trop tôt pour savoir encore où je vais. Je laisse la peinture se reposer, comme moi d’ailleurs ! Si j’aime tant travailler l’acrylique c’est qu’elle satisfait mon besoin de poursuivre sans attendre trop longtemps. Jouant avec les mélanges et les repentirs je peux satisfaire mon besoin de « tout de suite et maintenant ». Pourtant il arrive que certaines toiles se referment à moi. Soudain elles se taisent et je ne sais plus où aller. Je dois alors l’abandonner jusqu’à ce qu’elle m’interpelle à nouveau. Ce n’était ni son heure ni son jour.
Lorsque la peinture est reposée et que les premiers pigments commencent à jouer avec la toile mon esprit erre et j’entrevois les formes qui naissent peu à peu. C’est alors que débute un travail plus élaboré et plus recherché. Tandis que la toile me donne les prémices d’une « histoire », moi je construis la mienne. C’est là que mon esprit devient plus réaliste et que le travail de recherche commence. Ce que je vois je voudrais le faire partager aux autres, tout en laissant une part à leur imaginaire. Un peu comme le Petit Poucet qui sème ses cailloux, j’ébauche des images, je « jette des clés » qui ouvrent des portes. Au spectateur de trouver ses clés. Et c’est ce qui me plaît dans le partage de mes tableaux, c’est d’éveiller la curiosité de l’autre, c’est de le voir chercher, ressentir, inventer… Il avance, il recule, parfois rien, et puis parfois si ! Quelque chose l’attire, il ne sait pas quoi mais…
Celui ou celle qui a trouvé les clés devient alors le véritable possesseur du tableau et son histoire devient la sienne. C’est pourquoi je peux abandonner si facilement la toile lorsqu’elle est vraiment terminée. J’ajoute « vraiment » car combien de fois ai-je retouché un tableau !
Tel l’écrivain qui cherche toujours à améliorer son style, je travaille à améliorer le mien. J’essaie de discipliner ma main. C’est le travail le plus difficile pour moi car j’ai tendance à me laisser aller à la facilité… Je tente d’autres techniques, même si je reviens toujours à l’acrylique. Le pastel et le fusain me plaisent pour leur contact entre les doigts, le papier et le pigment, mais je ne les maîtrise pas assez. De même l’aquarelle est un très bon exercice pour moi qui travaille beaucoup avec les repentirs. Ici pas question de se reprendre. Mais je sens que ce mélange entre l’eau et les couleurs peut être le début d’une belle histoire. A moi de trouver le passage, le gué qui me permettra de traverser ce nouveau cap.