Qui suis-je ici?
Mince alors! Pourquoi avoir répondu oui à ce jeu d'écriture? J'ai pourtant horreur des contraintes. Et me voici tenu de noircir une page, d'augmenter encore un peu le flux général et particulier du net de ce début de siècle. Wahrol avait raison d'affirmer que chacun aurait son quart d'heure de célébrité. Mais les blogs n'existaient pas encore. Il ne pouvait savoir que ce ne serait qu'un simple jeu de miroir, où cette célébrité ne le serait que du seul point de vue de l'individu. Illusion quasi spirituelle relayée par quelques praticiens, quelques frères en quête d'une identité en perte de sens, où l'acte d'écriture devient une oraison à moi-même, une justification d'appartenance, du désespéré au ludique.
Je peux être lu par des millions d'individus : de cet axiome jaillissent tous mes espoirs, me donnent la force de cette explication à moi-même, me réaffirment les choix posés de ma présentation au monde. Posée comme un fragment d'hologramme qui en exprimerait ma totalité, elle s'imposerait d'évidence alors que sa simple élaboration participe à ce que je deviens, ce je soudainement encadré, cerné, lié à des mots que demain emportera.
Que je le veuille ou non, ce que je pose me renvoie à qui je suis. Que cette extraction soit vague ou précise, elle noue avec un passé dont je suis le dépositaire incompétent, incapable de me souvenir de ma naissance ou du premier sourire.
Il y a donc tout et rien à chercher ici. Dans ce parlé à moi-même, du nombril à l'univers, où j'apprends quelques renseignements qui vont de la découverte au rangement, qui me permettent de faire un pas et me libère d'un savoir avant ignoré désormais passé, je pose des transparences qui ne sont que paravents, qui cachent plus qu'elles ne montrent, roue libre d'un jeu sans fin.
De ce cheminement dans l'inconscient que l'acte révèle, la répétition naturellement tendue vers sa forme finale s'inquiète des correspondances secrètes, des corrélations impromptues que n'englobe pas encore le cycle vertueux de la certitude. Ce cheminement d'apparence aléatoire est régit par une sorte de gaz, c'est là son image la plus parlante, que la tribu contemporaine des Paslapalalas surnomme le flux Mistério.
2007
Je peux être lu par des millions d'individus : de cet axiome jaillissent tous mes espoirs, me donnent la force de cette explication à moi-même, me réaffirment les choix posés de ma présentation au monde. Posée comme un fragment d'hologramme qui en exprimerait ma totalité, elle s'imposerait d'évidence alors que sa simple élaboration participe à ce que je deviens, ce je soudainement encadré, cerné, lié à des mots que demain emportera.
Que je le veuille ou non, ce que je pose me renvoie à qui je suis. Que cette extraction soit vague ou précise, elle noue avec un passé dont je suis le dépositaire incompétent, incapable de me souvenir de ma naissance ou du premier sourire.
Il y a donc tout et rien à chercher ici. Dans ce parlé à moi-même, du nombril à l'univers, où j'apprends quelques renseignements qui vont de la découverte au rangement, qui me permettent de faire un pas et me libère d'un savoir avant ignoré désormais passé, je pose des transparences qui ne sont que paravents, qui cachent plus qu'elles ne montrent, roue libre d'un jeu sans fin.
De ce cheminement dans l'inconscient que l'acte révèle, la répétition naturellement tendue vers sa forme finale s'inquiète des correspondances secrètes, des corrélations impromptues que n'englobe pas encore le cycle vertueux de la certitude. Ce cheminement d'apparence aléatoire est régit par une sorte de gaz, c'est là son image la plus parlante, que la tribu contemporaine des Paslapalalas surnomme le flux Mistério.
2007