Biographie de JL LACROIX
Jean-Luc LACROIX ou l'art qui répare.
Il est des poètes qui aiment à déjouer la rime : serrure avec sculpture, poulie et broderie, roue clou écrou verrou… bijou !
Sculpteur et créateur de mobilier en métal, Jean-Luc Lacroix offre à d’anciens outils et autres rouages la chance d’une vie plus belle. Son talent dans l’art de la récupération et son imagination dans la création sont sans limites. Une console au design ciselé confère au plateau d’un pédalier l’élégance d’une dentelle, une sellette fait la part belle aux manivelles.
Mais l’évocation de son travail serait incomplète si on ne soulignait l’humour qui traverse chaque pièce : tout un bestiaire et bipèdes oniriques égayent son œuvre, aux noms aussi évocateurs que « Gueule d’égout », « Urlub » ou « Brutus ».
La récup’ est dans l’air du temps mais ce n’est pas son affaire. C’est une histoire de famille, il est tombé dedans quand il était petit. Le grand-père est récupérateur de métier, à une époque où l’on était casseur, brocanteur ou antiquaire. Il était aussi maréchal-ferrant. Tout jeune, l’artiste fut en contact avec la ferraille, les arts du feu et les grands brasiers où l’aïeul jetait tout un bric-à-brac devenu inutile.
Dans les années 80, il crée des illustrations pour le Prix Cosmos 2000 pour des écrivains du fantastique tels qu’Isaac Asimov (pour son livre "Les Robots de l'Aube") et A. Attanasio (pour "Radix"). Univers pictural restreint qui ne trouve sa place que dans son propre milieu, il s’intéresse alors à l’agencement des volumes avec la terre cuite, puis très vite il est insatisfait et limité. Il souhaite faire plus grand et plus complexe.
Au fond Jean-Luc Lacroix est un Baudelaire du feu : il a ce don de voir derrière les articles les plus communs, sous la patine du temps, la promesse d’une œuvre équilibrée et harmonieuse. L’une des revendications du poète cité fut d’extraire la beauté de ce que la vie a de plus médiocre, insignifiant ou même vulgaire, à une époque où la poésie semblait avoir épuisé les plus nobles sujets. À l’instar de ce maître, point de bronze pour Jean-Luc Lacroix mais la recherche d’une transmutation de l’objet et de la matière, une alchimie du réel.
La peinture que réalise aujourd'hui Jean-Luc Lacroix est une passerelle entre le volume et le graphisme, utilisant la calligraphie et la typographie, ainsi que divers matériaux de récupération, moyens d'expression de l'artiste pour transmettre son vécu et sa pensée profonde.
© Véronique Kadri - Galerie Maison Dauphine
Il est des poètes qui aiment à déjouer la rime : serrure avec sculpture, poulie et broderie, roue clou écrou verrou… bijou !
Sculpteur et créateur de mobilier en métal, Jean-Luc Lacroix offre à d’anciens outils et autres rouages la chance d’une vie plus belle. Son talent dans l’art de la récupération et son imagination dans la création sont sans limites. Une console au design ciselé confère au plateau d’un pédalier l’élégance d’une dentelle, une sellette fait la part belle aux manivelles.
Mais l’évocation de son travail serait incomplète si on ne soulignait l’humour qui traverse chaque pièce : tout un bestiaire et bipèdes oniriques égayent son œuvre, aux noms aussi évocateurs que « Gueule d’égout », « Urlub » ou « Brutus ».
La récup’ est dans l’air du temps mais ce n’est pas son affaire. C’est une histoire de famille, il est tombé dedans quand il était petit. Le grand-père est récupérateur de métier, à une époque où l’on était casseur, brocanteur ou antiquaire. Il était aussi maréchal-ferrant. Tout jeune, l’artiste fut en contact avec la ferraille, les arts du feu et les grands brasiers où l’aïeul jetait tout un bric-à-brac devenu inutile.
Dans les années 80, il crée des illustrations pour le Prix Cosmos 2000 pour des écrivains du fantastique tels qu’Isaac Asimov (pour son livre "Les Robots de l'Aube") et A. Attanasio (pour "Radix"). Univers pictural restreint qui ne trouve sa place que dans son propre milieu, il s’intéresse alors à l’agencement des volumes avec la terre cuite, puis très vite il est insatisfait et limité. Il souhaite faire plus grand et plus complexe.
Au fond Jean-Luc Lacroix est un Baudelaire du feu : il a ce don de voir derrière les articles les plus communs, sous la patine du temps, la promesse d’une œuvre équilibrée et harmonieuse. L’une des revendications du poète cité fut d’extraire la beauté de ce que la vie a de plus médiocre, insignifiant ou même vulgaire, à une époque où la poésie semblait avoir épuisé les plus nobles sujets. À l’instar de ce maître, point de bronze pour Jean-Luc Lacroix mais la recherche d’une transmutation de l’objet et de la matière, une alchimie du réel.
La peinture que réalise aujourd'hui Jean-Luc Lacroix est une passerelle entre le volume et le graphisme, utilisant la calligraphie et la typographie, ainsi que divers matériaux de récupération, moyens d'expression de l'artiste pour transmettre son vécu et sa pensée profonde.
© Véronique Kadri - Galerie Maison Dauphine