THEUROT GERALDINE

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Démarche artistique

Ma passion pour l’art et la création date de ma plus tendre enfance. Grande solitaire, cela a toujours été mon mode d’expression. Mon apprentissage artistique a commencé très tôt dès l’âge de 6 ans, j’ai commencé à prendre des cours de dessin et de peinture à l’Ecole des Beaux-Arts de ma ville, Dole, dans le Jura et ce pendant 10 années. J’y ai appris les bases du dessin et de la peinture à l’eau, la gouache, en recopiant essentiellement des œuvres de grands peintres du mouvement impressionniste ainsi que des œuvres de Bernard Buffet. Petit à petit, vers l’âge de 17 ans, j’ai commencé à me détacher de cette influence pour créer mes propres tableaux.

Mes études m’ont emmenée vers une toute autre voie, celle du commerce, voie dans laquelle je n’ai pas persévéré puisqu’après avoir obtenu mon diplôme d’école de commerce (l’ESG-Paris), et ne trouvant pas d’emploi dans le secteur qui m’intéressait (la publicité) j’ai décidé de renoncer à cette carrière pour me consacrer définitivement à ma passion qu’est l’art et la création en général.

J’ai appris seule la technique de la peinture à l’huile qui tend à être la peinture que j’utilise le plus majoritairement aujourd’hui sur la toile après une longue période où je n’ai utilisé que l’acrylique pour une raison pratique avant tout : je n’ai eu pendant longtemps pas d’espace pour créer et stocker mes toiles et la peinture à l’huile était trop contraignante à ce niveau. J’ai intégré à l’acrylique du sable pour lui donner un effet de matière, cela se ressent essentiellement dans mes marines. J’ai également longtemps utilisé l’éponge pour peindre, le pinceau ne me servant bien souvent qu’à la couche de fond et quelques détails. J’ai abandonné ces outils quand je me suis mise à la peinture à l’huile n’utilisant plus que le pinceau et le couteau.

Je suis une vraie touche-à-tout. Mes créations sont multiples, utilisant divers supports et diverses techniques. Très observatrice et contemplatrice, je me nourris de mon environnement que je fixe régulièrement avec mon objectif ce qui constitue un point de départ pour ensuite travailler. La photographie a une part importante dans mon travail car elle me permet de fixer l’instant et de garder trace de ce que j’observe. La nature est pour moi une source inépuisable d’inspiration qui se nourrit également de mes nombreux voyages en France, en Europe et aux Etats-Unis ces dernières années, qui me permettent de m’imprégner d’une infinie quantité d’images qui se retrouvent ensuite interprétées à ma façon dans mon travail.

Mes sujets de prédilection en peinture sont principalement la forêt, les paysages marins et urbains, les ciels. Ma peinture ne cherche pas à retranscrire fidèlement la réalité des choses, des lieux ou des paysages, elle a même plutôt tendance à tendre vers l’abstraction avec les années et l’imaginaire et cherche à exprimer surtout une émotion, une impression, une forme de poésie et de nostalgie parfois, une liberté aussi, ma propre interprétation du réel et de ce qui nous entoure, sorte d’impressionnisme moderne, ambiance souvent vaporeuse comme irréelle et où pourtant chacun peut y voir, y reconnaître quelquechose avec un peu d’imagination. Je peins directement sur la toile, sans dessin préalable. Je pars quelquefois d’une de mes photographies et puis au fur et à mesure que la toile avance, je m’en éloigne complètement. La plupart du temps, mes toiles sortent complètement de mon imagination.

La linogravure est une technique que j’ai découverte en totale autodidacte il y a quelques années seulement et pour laquelle je me suis passionnée. Très intéressée par la gravure en général, je me suis orientée vers la linogravure qui est finalement une technique de gravure souvent méconnue. N’ayant pas beaucoup de moyens ni d’espace pour tenter l’expérience d’une nouvelle technique, la linogravure s’est imposée à moi comme une évidence du fait que cette technique de gravure n’exige quasiment rien quand on débute : des gouges, des plaques de linoléum, de l’encre qui se nettoie à l’eau et c’est tout, on peut imprimer sans presse, ça ne prend pas de place, ça ne coûte pas grand-chose, c’était idéal pour moi. C’est un art quelque part populaire, accessible et simple et cette idée-là me plaisait.

J’aime l’idée de passer du temps sur la gravure, ça a un côté hypnotique et calmant assez agréable quand on se laisse prendre et cela demande beaucoup de patience, de concentration et de précision, rien à voir avec mon travail en peinture où je laisse mon pinceau « s’envoler » et où je me laisse aller ne sachant jamais ce que sera le résultat à la finale.

La linogravure est proche de la gravure sur bois et m’a donné envie de faire des choses très différentes de celles que j’aborde en peinture et beaucoup plus réalistes surtout, paysages urbains, scènes de rue, lieux de vie comme les cafés, un de mes thèmes de prédilection. L’être humain a fait ainsi son apparition dans mon travail.

Je cherche à aller toujours vers plus de finesse même si cette technique ne le permet pas toujours, c’est souvent un véritable défi pour moi. Je cherche à donner une âme à mon travail, une sorte de nostalgie, à créer des ambiances proches du roman policier, du vieux film en noir et blanc ou encore de la bande dessinée. J’ai d’ailleurs pour projet de réaliser une bande dessinée uniquement à base de linogravures.