Mon univers pictural
J’ai toujours aimé les couleurs et en particulier toutes les tonalités des bleus, signe astral du « poisson » oblige… Mais c’est avant tout le dessin que j’ai pratiqué assidûment depuis l’enfance sur des bouts de papiers épars ou sur les marges de cahiers d’écoliers.
Malgré cette passion précoce, je me suis mis à peindre sur le tard, en utilisant tour à tour les différentes techniques picturales : d’abord « l’huile » mais le temps de séchage trop long, l’utilisation d’essence ou de solvants irritants pour les voies respiratoires, la quasi impossibilité de livrer un produit fini sur une journée de concours m’ont fait basculer vers l’aquarelle… J’ai apprécié sa rapidité d’exécution, la commodité du travail pour figer l’instant, tout particulièrement lorsque l’on s’adonne au genre merveilleux du « carnet de voyage ». En revanche, la dilution des couleurs et leur aspect trop « fade » pour le latin que je suis m’ont alors orienté vers le pastel puis la gouache…
J’ai fini par trouver mon épanouissement artistique dans la peinture acrylique, parfaitement adaptée selon moi à la modernité du travail de peintre. C’est dans la rue, face au public que j’ai réellement atteint mon objectif qui était de tenter de mettre en scène un univers onirique lié aux quelques lieux bouleversants que j’ai fréquentés au cours de mes périples passés et présents : les rivages méditerranéens, les villes et villages d’Italie, la Corse et la Bretagne… de Bécassine !
Il y a toujours un fil conducteur dans la lecture de la toile : l’arrière plan représente un décor réaliste (ceux qui connaissent les lieux évoqués identifieront les monuments, les rues, les places) mais les couleurs n’ambitionnent pas de rendre compte à la manière d’une « peinture photographique ». Des ciels jaunes, des arbres bleus, des perspectives fantaisistes plantent le décor comme au théâtre pour mieux mettre en valeur les personnages du premier plan…
Filles pulpeuses empruntées aux personnages de la Bande dessinée contemporaine, loubards à la mèche rousse à la Tintin, jumeaux positionnés autour de la « mythique Fiat 500 », interrogent le spectateur : un rendez-vous sur la place ? Une banale scène de drague estivale ? Les « duègnes » surveillent-elles leur progéniture avec l’autorité sans partage de la mère méditerranéenne ?
A chacun son ressenti et son hypothèse de lecture… Le choc est avant tout visuel et doit déclencher l’émotion instantanée face à un exercice qui déconcerte les tenants de la peinture dite « académique ». L’exécution du travail comporte plusieurs phases : division de la toile en quatre volumes distincts, crayonné très précis façon synopsis BD, première mise en couleurs à base d’aplats de couleurs brutes, seconde mise en couleurs des mêmes teintes additionnées de vernis, séparation des volumes et détermination des ombres au trait noir de contour (selon la technique dite de la « ligne claire » propre à l’école belge et initiée par Hergé), signature sous forme de cartouche latéral.
« dolce vita », nostalgie d’un monde perdu, à la fois rustique et naïf, avant l’ère malencontreuse du tourisme de masse ? Je l’ignore, mais c’est mon univers, ce sont mes émotions et une certaine joie de vivre réconfortante que je tente de faire passer au travers de mes toiles dans un monde de plus en plus gris et uniformisé. PB53
Malgré cette passion précoce, je me suis mis à peindre sur le tard, en utilisant tour à tour les différentes techniques picturales : d’abord « l’huile » mais le temps de séchage trop long, l’utilisation d’essence ou de solvants irritants pour les voies respiratoires, la quasi impossibilité de livrer un produit fini sur une journée de concours m’ont fait basculer vers l’aquarelle… J’ai apprécié sa rapidité d’exécution, la commodité du travail pour figer l’instant, tout particulièrement lorsque l’on s’adonne au genre merveilleux du « carnet de voyage ». En revanche, la dilution des couleurs et leur aspect trop « fade » pour le latin que je suis m’ont alors orienté vers le pastel puis la gouache…
J’ai fini par trouver mon épanouissement artistique dans la peinture acrylique, parfaitement adaptée selon moi à la modernité du travail de peintre. C’est dans la rue, face au public que j’ai réellement atteint mon objectif qui était de tenter de mettre en scène un univers onirique lié aux quelques lieux bouleversants que j’ai fréquentés au cours de mes périples passés et présents : les rivages méditerranéens, les villes et villages d’Italie, la Corse et la Bretagne… de Bécassine !
Il y a toujours un fil conducteur dans la lecture de la toile : l’arrière plan représente un décor réaliste (ceux qui connaissent les lieux évoqués identifieront les monuments, les rues, les places) mais les couleurs n’ambitionnent pas de rendre compte à la manière d’une « peinture photographique ». Des ciels jaunes, des arbres bleus, des perspectives fantaisistes plantent le décor comme au théâtre pour mieux mettre en valeur les personnages du premier plan…
Filles pulpeuses empruntées aux personnages de la Bande dessinée contemporaine, loubards à la mèche rousse à la Tintin, jumeaux positionnés autour de la « mythique Fiat 500 », interrogent le spectateur : un rendez-vous sur la place ? Une banale scène de drague estivale ? Les « duègnes » surveillent-elles leur progéniture avec l’autorité sans partage de la mère méditerranéenne ?
A chacun son ressenti et son hypothèse de lecture… Le choc est avant tout visuel et doit déclencher l’émotion instantanée face à un exercice qui déconcerte les tenants de la peinture dite « académique ». L’exécution du travail comporte plusieurs phases : division de la toile en quatre volumes distincts, crayonné très précis façon synopsis BD, première mise en couleurs à base d’aplats de couleurs brutes, seconde mise en couleurs des mêmes teintes additionnées de vernis, séparation des volumes et détermination des ombres au trait noir de contour (selon la technique dite de la « ligne claire » propre à l’école belge et initiée par Hergé), signature sous forme de cartouche latéral.
« dolce vita », nostalgie d’un monde perdu, à la fois rustique et naïf, avant l’ère malencontreuse du tourisme de masse ? Je l’ignore, mais c’est mon univers, ce sont mes émotions et une certaine joie de vivre réconfortante que je tente de faire passer au travers de mes toiles dans un monde de plus en plus gris et uniformisé. PB53