''nouvelle'' du tome 2 des Frahgments; intitulée ''Il Faut Que je te Dise''
Digo:
Il me semble que parmi les formes très diversifiées d'activité de l'être humain, seul l'Art inclut et condense toutes les particularités qui en peuvent définir la nature et s'y adresser dans son intégralité. Ce qui me semble la définir est selon moi englobé dans le concept conventionnellement contenu dans le mot Esprit. Pour moi, l'Esprit englobe les concepts qu'expriment conventionnellement les mots Raison, Émotion et Instinct. Existerait de plus, afin de combler le besoin de relations d'ordre mystique ( mais dont il est permis de mettre en doute l'existence) sur les plans ontologique, transcendantal, ésotérique, comme liens fondamentaux, intangibles et vitaux, eux bien réels; de l'homme avec l'Univers, le concept qu'il est coutumier d'englober conventionnellement dans le mot Âme. La conclusion logique de ce raisonnement, est que seul ce qui s'adresse simultanément à ces trois voire quatre constituants de l'Esprit se peut qualifier d'artistique. Une conséquence spécifique de cette approche dont la poésie est exclue, c'est qu'outre la littérature, tous les autres moyens et vecteurs d'expression artistique se peuvent, se doivent, passer du Mot. Enfin, pour trouver la place qui lui revient parmi toutes les autres, l’œuvre d'art définie en ces termes se caractérise qualitativement au travers de la valeur de ce qu'elle adresse à chacun des constituants de l'Esprit. Pour ce faire, à la Raison elle doit apporter ce qu'elle contient de pertinence, de sens, de vraisemblance, d'organisation, de viabilité, de discernabilité dans le propos général. A l’Émotion elle doit apporter sa contribution au travers de la qualité des éléments choisis pour l'énergie spectaculaire qu'ils contiennent. Enfin, elle doit permettre à l'Instinct comme constituant très fondamental de la nature humaine et de ses limites, de filtrer sans malaise, discordance ou rupture ce que les deux autres lui communiquent en dernière instance. Pour moi, rien de ce qui est adressé de manière différente à cette acception ne peut prétendre être une œuvre artistique. Cela exclue d'emblée les œuvres qui nécessitent le discours abscons pour parvenir à émerger à l'appréhenssible par l'Esprit parce qu'éludant généralement tout ou partie de ce qui le constitue. J'affirme par ailleurs qu'achoppant dans leur vocation première, il leur est impossible sans acrobatie dialectique disqualifiante de prétendre toucher ''l’Âme'' en quoi que ce soit, ( sans parler du fait qu'il est loin d'être aisé de déterminer la nature de l'apport de l'Art même le plus authentique à ''l’Âme''...) Comme insignifiantes, elles sont de ce fait reléguées au second plan; dans le décoratif pour les moins indigentes, au néant pour les autres. Ceci parce que l'Art est, comme Marqueur Significatif, quelque chose de beaucoup trop important pour que l'on puisse prendre la liberté de le venir polluer par la futilité et les approches incomplètes ou erronées, dans ce qu'est son extraordinaire vocation, que seul un nombre infime de véritables grands artistes dont l’œuvre persiste d'ailleurs sur le temps long, est capable d'appréhender et d'agir dans son entièreté. Pour les autres, sans que les mieux intentionnés soient proscrits pour autant s'ils se contentent de rester à la place qui leur revient vraiment, grand bien leur ferait, sauf à accepter d'emblé la fugacité d'une courte trajectoire, de travailler sur eux-mêmes afin d'évoluer un tant soit peu sur ce sentier étroit et abrupt d'où beaucoup, même parmi les plus entreprenants, dévalent en perdant pied. La baguette magique tordue des ministères de la ''culture'' n'y pourra jamais rien changer. Pour en finir avec cela, je considère que le fait que les producteurs de la dernière catégorie soient ceux dans lesquels investit massivement la fortune confirme mon point de vue; dans la mesure où l'une comme l'autre sont selon moi, dans leurs domaines respectifs, incapables de remplir les impératifs universels de l'Art. J'avoue pour ma part ma totale incapacité à saisir le fond de leur argumentation et mon incompréhension. Leurs paroles, leurs silences, leurs airs inspirés, leurs gesticulations, leurs éclaboussures, et finalement le résultat exhibé depuis ce qu'ils font du monde, de l'existence, et de leurs contemporains, les définissent selon moi, comme des prédateurs sans paysage mental pour les plus virulents, comme des imbéciles pour les autres. J'affirme par ailleurs que le fait qu'il est impossible que ceux qui sont concernés par ces productions soient incapables d'exprimer une analyse ou une approche commune, est une preuve supplémentaire de ce que j'avance. Comme le disait Fabre, ça n'est pas parce que l'on est obscur que l'on est profond. L'Art doit donner à voir et à ressentir intelligiblement. Pour cela il a trois cibles à atteindre. Sa vocation comme marqueur est l'échange, la communion entre l'esprit créatif dans son travail d'analyse et l'esprit réceptif dans son travail d'ascension vers le réel via la conscience servie par la raison, l'émotion et l'instinct ce qui, inutile de le souligner, n'a rien à voir avec la confusion mentale. D'où l'impérieuse nécessité de s'adresser à l'Esprit dans son intégralité. Parce que l'Art comme acmé est en l'homme ce qu'il y a de plus haut, de plus grand, de plus puissant que tout. C'est également pourquoi l'artiste, quand il restitue ce qu'il a mobilisé pour s'exprimer, transmet à qui doit mobiliser la même chose afin de recevoir; cet artiste a tous les droits.
Il me semble que parmi les formes très diversifiées d'activité de l'être humain, seul l'Art inclut et condense toutes les particularités qui en peuvent définir la nature et s'y adresser dans son intégralité. Ce qui me semble la définir est selon moi englobé dans le concept conventionnellement contenu dans le mot Esprit. Pour moi, l'Esprit englobe les concepts qu'expriment conventionnellement les mots Raison, Émotion et Instinct. Existerait de plus, afin de combler le besoin de relations d'ordre mystique ( mais dont il est permis de mettre en doute l'existence) sur les plans ontologique, transcendantal, ésotérique, comme liens fondamentaux, intangibles et vitaux, eux bien réels; de l'homme avec l'Univers, le concept qu'il est coutumier d'englober conventionnellement dans le mot Âme. La conclusion logique de ce raisonnement, est que seul ce qui s'adresse simultanément à ces trois voire quatre constituants de l'Esprit se peut qualifier d'artistique. Une conséquence spécifique de cette approche dont la poésie est exclue, c'est qu'outre la littérature, tous les autres moyens et vecteurs d'expression artistique se peuvent, se doivent, passer du Mot. Enfin, pour trouver la place qui lui revient parmi toutes les autres, l’œuvre d'art définie en ces termes se caractérise qualitativement au travers de la valeur de ce qu'elle adresse à chacun des constituants de l'Esprit. Pour ce faire, à la Raison elle doit apporter ce qu'elle contient de pertinence, de sens, de vraisemblance, d'organisation, de viabilité, de discernabilité dans le propos général. A l’Émotion elle doit apporter sa contribution au travers de la qualité des éléments choisis pour l'énergie spectaculaire qu'ils contiennent. Enfin, elle doit permettre à l'Instinct comme constituant très fondamental de la nature humaine et de ses limites, de filtrer sans malaise, discordance ou rupture ce que les deux autres lui communiquent en dernière instance. Pour moi, rien de ce qui est adressé de manière différente à cette acception ne peut prétendre être une œuvre artistique. Cela exclue d'emblée les œuvres qui nécessitent le discours abscons pour parvenir à émerger à l'appréhenssible par l'Esprit parce qu'éludant généralement tout ou partie de ce qui le constitue. J'affirme par ailleurs qu'achoppant dans leur vocation première, il leur est impossible sans acrobatie dialectique disqualifiante de prétendre toucher ''l’Âme'' en quoi que ce soit, ( sans parler du fait qu'il est loin d'être aisé de déterminer la nature de l'apport de l'Art même le plus authentique à ''l’Âme''...) Comme insignifiantes, elles sont de ce fait reléguées au second plan; dans le décoratif pour les moins indigentes, au néant pour les autres. Ceci parce que l'Art est, comme Marqueur Significatif, quelque chose de beaucoup trop important pour que l'on puisse prendre la liberté de le venir polluer par la futilité et les approches incomplètes ou erronées, dans ce qu'est son extraordinaire vocation, que seul un nombre infime de véritables grands artistes dont l’œuvre persiste d'ailleurs sur le temps long, est capable d'appréhender et d'agir dans son entièreté. Pour les autres, sans que les mieux intentionnés soient proscrits pour autant s'ils se contentent de rester à la place qui leur revient vraiment, grand bien leur ferait, sauf à accepter d'emblé la fugacité d'une courte trajectoire, de travailler sur eux-mêmes afin d'évoluer un tant soit peu sur ce sentier étroit et abrupt d'où beaucoup, même parmi les plus entreprenants, dévalent en perdant pied. La baguette magique tordue des ministères de la ''culture'' n'y pourra jamais rien changer. Pour en finir avec cela, je considère que le fait que les producteurs de la dernière catégorie soient ceux dans lesquels investit massivement la fortune confirme mon point de vue; dans la mesure où l'une comme l'autre sont selon moi, dans leurs domaines respectifs, incapables de remplir les impératifs universels de l'Art. J'avoue pour ma part ma totale incapacité à saisir le fond de leur argumentation et mon incompréhension. Leurs paroles, leurs silences, leurs airs inspirés, leurs gesticulations, leurs éclaboussures, et finalement le résultat exhibé depuis ce qu'ils font du monde, de l'existence, et de leurs contemporains, les définissent selon moi, comme des prédateurs sans paysage mental pour les plus virulents, comme des imbéciles pour les autres. J'affirme par ailleurs que le fait qu'il est impossible que ceux qui sont concernés par ces productions soient incapables d'exprimer une analyse ou une approche commune, est une preuve supplémentaire de ce que j'avance. Comme le disait Fabre, ça n'est pas parce que l'on est obscur que l'on est profond. L'Art doit donner à voir et à ressentir intelligiblement. Pour cela il a trois cibles à atteindre. Sa vocation comme marqueur est l'échange, la communion entre l'esprit créatif dans son travail d'analyse et l'esprit réceptif dans son travail d'ascension vers le réel via la conscience servie par la raison, l'émotion et l'instinct ce qui, inutile de le souligner, n'a rien à voir avec la confusion mentale. D'où l'impérieuse nécessité de s'adresser à l'Esprit dans son intégralité. Parce que l'Art comme acmé est en l'homme ce qu'il y a de plus haut, de plus grand, de plus puissant que tout. C'est également pourquoi l'artiste, quand il restitue ce qu'il a mobilisé pour s'exprimer, transmet à qui doit mobiliser la même chose afin de recevoir; cet artiste a tous les droits.