ART DE VIEILLIR AVEC ART 5

MARCELLE, âgée de quatre-vingts ans était célibataire. Elle a eu deux filles jumelles. Elle les a élevées toute seule. Une de ses filles était médecin et a suivi des cours de peinture, son autre fille était pianiste et était « excellente en dessin ». Marcelle a suivi pendant une année une école d’art et de publicité et ensuite des Beaux-Arts. Pendant quatre ans elle avait fréquenté l’atelier de Maurice Deville et durant deux ans celui d’André Lhôte. Elle adorait peindre et peignait en permanence, mais pour gagner sa vie, elle était obligée de travailler en tant que documentaliste dans une maison d’édition. Poussée par ses filles, Marcelle avait commencé à exposer ses toiles à l’âge de quarante-quatre ans. Elle est entrée, alors, « en circuit des salons » et a fait des expositions personnelles. Sa peinture figurative a été classée dans la catégorie des expressionnistes symbolistes. A l’âge de la retraite, Marcelle peignait beaucoup plus qu’auparavant, mais pas autant qu’elle l’aurait voulu, car elle s’occupait beaucoup de sa famille. Tout en étant très sensible – elle avoue ne pas pouvoir supporter des malheurs d’autrui – elle arrivait à surmonter les épreuves dures de la vie grâce à ses propres « recettes pour vivre physiquement et moralement ». A l’âge de quatre-vingts ans, Marcelle conduisait toujours sa voiture et n’avait pas besoin de lunettes. L’exercice de la natation lui permettait de maintenir sa bonne forme physique.

ART DE VIEILLIR AVEC ART 4

CLAIRE a commencé à peindre à l’âge de quatorze ans. A l’époque où je l’ai rencontrée elle avait soixante-quinze ans et déclarait que, pour elle, « l’art c’est une passion qui maintient la vie ». Ses parents ne voulaient pas qu’elle fasse des Beaux-Arts – « ce n’était pas convenable ». Malgré ces préjugés de la famille, elle n’a pratiquement jamais arrêté de peindre. Elle s’est séparée de son mari à l’âge de quarante-huit ans et a dû élever seule ses deux garçons et une fille. Pour assurer l’existence de la famille, elle hébergeait des étudiants étrangers. Elle a eu en pension, pendant cette période qu’elle considérait difficile, un nombre impressionnant – deux cent quarante étudiants. Au cours des nuits, elle écrivait des contes pour enfants. Elle peignait pendant les vacances. Claire m’a dit qu’elle voyageait beaucoup, car sa fille, avec laquelle elle avait beaucoup d’affinités, habitait Hawaï. Ses fils ont quitté la maison et ne s’intéressaient pas à leur mère. Claire peignait tous les jours de quatorze à dix-sept heures, de préférence les paysages. « Je peints ce que j’aime. Pendre ce qu’on veut vendre c’est un peu se prostituer ».

ART DE VIEILLIR AVEC ART 3

MACHA, âgée de soixante-quatorze ans, était veuve, depuis quinze ans, d’un chanteur russe. Elle a élevé deux fils, dont un « sans domicile fixe » par choix idéologique et une fille. Macha a suivi, d’abord, les cours de dessin chez l’affichiste Paul Colin, a travaillé, ensuite, dans une maison de haute couture comme styliste. Puis elle est entrée à l’école des Beaux-Arts qu’elle a quittée aussitôt, avec l’impression d’y perdre son temps. « On n’y voyait pas de grands maîtres ». Elle a essayé, ensuite, quelques ateliers de peinture, mais se trouvait douée plutôt pour le dessin – « la peinture ce n’est pas mon truc ». Après le décès de son époux, elle a été engagée par un de ses fils comme responsable de deux boutiques. Ce travail étant trop lourd, elle a pris la retraite « avant l’âge ». Alors, elle a retrouvé la liberté est s’est mise à peindre sans fréquenter des ateliers. Gouachiste au début, elle est passé à la peinture à l’huile. Macha peignait sans dessiner sur n’importe quel support, même sur un carton trouvé dans la rue. En sortant, elle portait toujours son calepin dans la poche et faisait des croquis « de gens typés ». « Les gens de couleur, les gens typés » l’intéressaient particulièrement. Son époux était un homme « typé ».
Selon son fils, qui a fait des Beaux-Arts et qui est peintre également, Macha utilisait « des couleurs sales ».
Macha ne comptait sur personne sur Terre. Depuis que son époux est décédé, elle est restée volontairement solitaire. L’art, pour elle, était une bouée de sauvetage. Malgré cette ressource, souvent elle passait par des moments dépressifs et se considérait en tant qu’une personne très vulnérable avec l’équilibre psychique précaire.

ART DE VIEILLIR AVEC ART 2

2. ETRE PEINTRE AU TROISIÈME ÂGE
Ce qui m’intéressait c’était le rapport entre l’activité créatrice et le bon vieillissement. J’évoluais déjà dans un milieu artistique et fréquentais le Salon d’Automne, le Salon des Artistes Français, le Salon des Indépendants, l’Académie Internationale de Lutèce etc. Grâce aux amis et leurs mots de recommandation, je suis entrée en contact avec quelques peintres âgés entre soixante et onze et quatre-vingt-quatorze ans, dont cinq hommes et six femmes qui me semblaient être des exemples d’un vieillissement réussi. A l’époque où je les ai fréquentés, dix d’entre eux étaient en activité. Une seule femme, âgée de quatre-vingt-quatorze ans, avait arrêté de peindre trois ans auparavant à cause de sa vue déficiente. Toutes ces personnes jouissaient d’une relativement bonne forme physique et étaient tout à fait autonomes. J’avoue qu’approcher des hommes artistes était plus difficile pour une psychologue que d’effectuer cette démarche auprès des femmes. Pourquoi ?
Ma profession – le ménage dans les têtes - « technicienne des surfaces cérébrales » a pour objectif - entre autres - d’aider les gens à changer leur mode de fonctionnement nuisible contre un programme qui conduit vers l’épanouissement, d’écouter et entendre parfois des choses inavouables, de soutenir, de servir de confident, d’aider à gérer les traumatismes ou de divers maux de l’âme. Pour s’occuper du corps, il y a des médecins. Même si nous sommes de plus en plus conscients que l’état psychique, les idées et les ressentis - que j’appelle croyances – provoquent ou inhibent des secrétions dans l’organisme et, par conséquent sont la base de nos problèmes somatiques et de nos comportements. Pour certains, cependant, les psychologues sont des personnes que l’on ne fréquente pas – « nous ne sommes pas fous ».
Neuf d’entre onze entretiens étaient intéressants. Deux parmi les hommes artistes étaient convaincus d’être des dieux vivants et éternels et des artistes hors pair ignorant – pratiquement méprisant - les psychologues. Dans leurs auto-éloges, ils me racontaient uniquement leurs succès, niaient leur propre vieillissement et les problèmes du vieillissement, en général. Un seul désir était évident dans deux cas – me vendre une ou plusieurs de leurs toiles, mais cela ne m’intéressait pas. Je peignais moi-même et le loft dans lequel je vivais à l’époque était sur tous les murs de quatre mètres d’hauteur couvert des toiles de mon époux. Les entretiens avec eux ne m’ont rien apporté.
Les autres artistes étaient sincères et coopérants. Je les présente succinctement en commençant par le plus jeune.

KADIR, âgé de soixante–et-onze ans, d’origine algérienne, marié et père de deux enfants, aimait la peinture et la trompette. Le but de sa vie était de peindre. Ne pouvant pas le réaliser dans son pays natal, ni jouer de la trompette – instrument considéré comme occidental – il a quitté l’Algérie à l’âge de vingt-trois ans et s’est installé à Paris. Il peignait par intermittence et, en même temps, faisait toute sorte d’activités pour gagner sa vie. Il faisait des bottes sur mesure, « le coursier à vélo en plein hiver 15° dessous », le percussionniste de cabaret… La peinture est devenue une réalité à l’âge de trente-sept ans, mais « elle n’accrochait pas ». Il a essayé de s’installer Place du Tertre. N’ayant rien vendu pendant huit jours, il a quitté la place et, aujourd’hui, il remercie Dieu – « si Dieu existe » - de n’avoir rien vendu, car depuis, il a pu faire un long chemin vers un style particulier. La musique est souvent le thème de ses toiles. Sa peinture a commencé à « accrocher » quand il avait quarante-sept ans. Au moment où je l’ai connu, il écrivait un livre sur l’Algérie et jouait de la trompette pendant une heure ou une heure et demie par jour. Il participait à différents salons, notamment au Salon des Artistes Français au Grand Palais où il avait obtenu une récompense.

Et l’automne sera plein de couleurs - ART DE VIEILLIR AVEC ART

« Ne vous plaignez pas de vieillir,
ce privilège n’est pas donné à tout le monde ».

Proverbe tahitien

I. INTRODUCTION

1. VIEILLIR DANS NOTRE SOCIETE

« Il y a un moment pour tout
Et un temps pour toute chose sous le ciel.
Un temps pour enfanter,
et un temps pour mourir ;
un temps pour planter,
et un temps pour arracher le plant. »
Qohélét, 3 ; 1-2

La vieillesse. Le sujet de plus en plus actuel de nos jours. Il n’y a pas longtemps, on était vieux à quarante ans. Il n’y a pas longtemps, l’on mourrait jeune. A notre époque, la durée de vie augmente progressivement. De nos jours, la vieillesse devient un phénomène de civilisation qui intéresse de nombreux auteurs, médecins, psychologues, sociologues, caisses de retraites, commerçants, agents de voyages, laboratoires de cosmétiques et tant d’autres. Le nombre de personnes âgées de quatre-vingt-cinq ans et plus augment d’une année à l’autre. « En effet, les enfants se raréfient dans nos sociétés occidentales et la horde des vieux enfle, au point de devoir contaminer dans un avenir proche toutes les données sociales, économiques, politiques, médicales et psychologiques que notre ‘système libéral’ a mis en place. Toutes les stratégies élaborées par nos technocrates, dans le but de canaliser leurs futures demandes, s’effritent sous la formidable poussée de ces vieux, qui réclameront très vite leur place et leur dû. », dit René Laforestrie, dans Aimer jusqu’au bout de la vie.

Autrefois, les vieillards avaient une place privilégiée dans les sociétés. C’étaient des sages riches d’expérience et vénérables. L’expérience et sagesse des vieillards – « gardiens de la culture » - sont appréciées et vénérées par l’entourage (J. Guillaumin, « Le temps et l’âge », in Le temps et la vie) encore aujourd’hui, dans les sociétés que les occidentaux appellent primitives.
Aujourd’hui, les approches de la personne vieillissante sont contradictoires et penchant plutôt vers négatives. Dans la société occidentale, l’accent est mis - la plupart du temps - sur la régression d’un être humain dans la vieillesse.
Par les économistes, politiciens, caisses de retraite les personnes âgées sont traitées en tant qu’indésirables – elles coûtent cher et les caisses de retraites s’en plaignent plus ou moins ouvertement.

Par des agences de voyages, des centres de loisirs – par des marchands de loisirs – les vieux sont convoités pour leur argent, leur temps à revendre et leur ennui à distraire. Les vieux constituent un produit marchand rentable. Une addiction à des loisirs s’installe – ou l’on fait tout pour l’installer - chez des personnes âgées. Ces démarches ont pour l’objectif de contourner, le plus possible, la vie courante qui devient de plus en plus intolérable, parce que les humains la rendent de plus en plus complexe et de plus en plus dépendante de dieu – argent.

Pour la gériatrie, gérontologie, toute sorte de maisons de retraite médicalisées ou non, les vieux constituent une valeur marchande non négligeable. La tendance d’accentuer leurs pathologies peut être observée dans beaucoup de cas.

Tous ces paradoxes et cette hypocrisie – mélange de mépris, de pitié, de dégout, de profit, de culpabilité et de déculpabilisation, manque de respect, incompréhension – sont du à un déni évident de la réalité. Les jeunes d’aujourd’hui agissent, comme si, dans leur cas, la vieillesse n’était pas prévue au programme. Cependant, en réalité, une belle jeunesse est donnée à beaucoup, tandis qu’une belle vieillesse seulement à certains. Donnée ou choisie ? – à réfléchir. Tôt ou tard, nous deviendrons tous vieux, sauf ceux qui n’arrivent pas jusqu’à cette étape de la vie. Par conséquent, si la vieillesse nous concerne tous, il serait, peut-être, dans notre intérêt de chacun de la préparer. Pour nous-mêmes et pour les autres. Nous avons pris conscience qu’il faudrait arrêter la pollution de la Planète, qu’il faudrait arrêter le réchauffement climatique, qu’il faudrait préserver la forêt d’Amazonie – qu’il faut arrêter le long suicide de l’humanité que nous sommes en train de réaliser. Réfléchissons, s’il ne faudrait pas repenser, revoir la gestion de la vieillesse, des personnes âgées, de notre propre vieillissement.

A réfléchir, également, si nous – les jeunes qui méprisent la vieillesse, les moins jeunes qui la nient, ceux en cours de vieillissement qui essaient d’arrêter ce processus, souvent à tout prix, dirigeants et soignants d’aujourd’hui qui – un jour – deviendront dirigés et soignés à leur tour, n’avions pas l’intérêt que cette vieillesse soit belle pour tout le monde et que les vieux soient considérés en tant que personnes à part entière avec le droit à l’épanouissement, à l’expression de leurs avis, de leurs désirs et à leur réalisation, avec le droit reconnu à l’amour et – même - au sexe ? Car la vieillesse n’est pas une tare, ni une pathologie. C’est une étape qui pourrait être vécue d’une façon optimale après toute la construction de notre personnalité, de notre vie, après toutes nos expériences de l’enfance, de la jeunesse et de l’âge adulte – c’est une étape de maturité qui pourrait être vécue en tant qu’une belle couchée de soleil, à la condition de ne pas être dévalorisée ou carrément enfoncée dans la pathologie par la société et ses codes sociaux.

Parce que, de toute façon, nous vieillissons dès le moment où nous pointons le nez dans ce monde. « Il n’y a pas d’âge qui échappe à la prise d’âge » - dit Henri Bianchi dans Le moi et le temps. Le vieillissement est un processus inhérent à toute existence et la vieillesse est un moment spécifique du temps existentiel.

En observant le monde qui nous entoure, nous pouvons constater que le processus du vieillissement ne se manifeste pas de la même manière chez tous les sujets. La problématique du vieillissement est liée à la personnalité de chaque individu. Il y a tant des façons de vieillir qu’il y a des personnes au monde. La vieillesse n’est pas une maladie, néanmoins, elle peut en devenir une, si l’individu adopte à son égard une attitude pathologique. Car « vieillir » signifie, avant tout, « affronter la mort ». La présence de la mort est la caractéristique de la vieillesse (dans Destins ultimes de la pulsion de mort, M. Péruchon, A.Thomé-Renault). Il s’agit de mort biologique, psychique et fantasmatique.
La mort c’est la séparation, la rupture de tous liens. Et cette rupture de toute sorte de liens est souvent précipitée par la société. Parce que le rôle du milieu social et de la culture, dans l’approche et le déroulement de la vieillesse, est évident. Vieillir comporte deux mouvements simultanément : avancer et régresser.
Des questions existentielles s’imposent : y a-t-il une manière de vivre, d’exister qui garantirait un vieillissement réussi ? Pourquoi certains individus réussissent mieux à vieillir que d’autres ? Et puis, qu’est-ce qu’un vieillissement réussi ? L’approche de cette réussite et subjective à chaque individu. Chacun de nous possède ses propres critères. Y a-t-il des critères objectifs valables pour tous ?
Il serait difficile de répondre à ces questions d’une façon exhaustive. Selon mes convictions, toutes les vérités sont subjectives sauf une : l’Univers est en mouvement. Le seul phénomène permanent est l’évolution qui donne en tant que résultat et la construction, et la destruction. A Dieu nous attribuons la construction de ce monde et nous l’accusons de le décomposer en nous envoyant des catastrophes et des maladies et surtout d’avoir inventé la mort. Honnêtement, il me semble qu’il n’y est pour rien. Il nous a fait confiance pour gérer la Terre et nous la gérons. Il faut humblement admettre que certains résultats sont visibles à l’œil nu et certains sont particulièrement nuisibles. Tout le monde ne croit pas en Dieu. Cependant, ceux qui ne croient pas en Dieu mettent leurs neurones et leurs mains à la pâte autant dans la création que dans la destruction de ce monde, en parfaits seigneurs et maîtres. Qui faut-il accuser, dans ce cas ?
Nous sommes des créateurs. Surtout de notre propre vie. Cela signifie que la façon de vieillir dépendrait de nous-mêmes ? Je le pense. Même, s’il faut admettre qu’il peut être difficile de gérer des paramètres extérieurs qui ne dépendent pas de nous.

Pendant une étape de ma vie, le monde des artistes m’est devenu proche. J’ai observé des artistes d’un âge avancé et en bonne forme physique et psychique et j’ai constaté qu’il existe une corrélation entre l’exercice de l’art et un relativement bon vieillissement. Alors, j’ai décidé de voir de près cette relation et de partager mes observations.

Fruit de l'existence

L'on obtient ce que l'on nourrit.

Jour des Femmes

Pour moi, les mouvements féministes qui revendiquent leurs droits ont un goût et une odeur forte du machisme au féminin. Je ne vois pas la raison valable pour remplacer l’un par l’autre. Puis, je donne des crédits aux hommes. Certains hommes, sans que on le leur impose, respectent des femmes et ne les considèrent pas en tant qu’inférieures. Même si beaucoup d’entre eux, de nos temps, ne connaissent ou n'ont pas envie de respecter des règles de savoir-vivre. Un vrai gentleman prend soin d’une femme, lui ouvre la porte, la laisse entrer la première – sauf dans un restaurant – porte des poids à sa place… En Pologne, la carte ou la plaque de visite porte le prénom de madame en premier : « Anna i Piotr Kowalski ». En France, pays de droit de l’homme, c’est « Monsieur et Madame Paul Dubois ». Evidemment, il s’agit de droit de l’homme et pas de femme. Pendant mon mariage à la mairie du troisième arrondissement, au moment où il fallait signer des documents, j’ai fait « comme chez moi » - je me suis précipité en première.
- Non, madame. En France, ce le monsieur qui signe le premier.
J’étais clouée par la surprise mélangée à la colère et la déception. Bizarre comme sensation.
Selon moi, la femme n’est pas égale à l’homme – ni physiquement, ni psychiquement. Quoi que… Il y a des femmes avec des traits et personnalités masculins. Il y a des hommes efféminés. Il y a des femmes capables de porter des sacs de cinquante kilos… Les vrais gentlemen respectent et protègent des femmes parce que, justement, ils voient la différence. Et on n'a pas besoin de leur imposer ce respect. Un de mes partenaires - eh, oui… on fait des choix pas glorieux dans la vie – se cabrait quand je lui expliquais qu’ouvrir la porte et me laisser entrer la première au cinéma c’était chic et pas dévalorisant pour lui. J’ai vu la source de ses convictions après l’enterrement de son oncle en Normandie. La mairie où cet oncle mort subitement, suite à l’abus d’alcool, avait travaillé a organisé un pot pour les participants aux obsèques. TOUS les hommes se sont jetés vers la porte d’entrée de la salle municipale et toutes les femmes : mères, épouses, sœurs, filles attendaient gentiment que les messieurs entrent pour entrer à leur tour. C’était la norme.

Estime de soi

On ne doit jamais s'excuser d'exister, d'être différent, de penser autrement.

Panta Rhei

Avec le temps qui passe, les couleurs qui nous entourent et celles qui nous définissent changent.

Qu'elles soient toujours belles et lumineuses indépendamment de circonstances.

Mens sana in corpore sano

Le corps humain est un chef-d'œuvre de la nature. Si, de surcroit, il est agréable à regarder - it's the most !
Je peins des nus chastes et je le fais avec plaisir.