Propos de l'Art du Soi

Propos sur l’Art du Soi


Je suis venu au village d'Ancy-le-Franc, village de Bourgogne à deux heures de Paris, paradoxalement pour m'isoler afin de partager avec le plus grand nombre ce que j'ai le devoir de transmettre.
A ce niveau là, je peux aussi citer le vieux proverbe monastique des moines cisterciens nommés "Trappistes", avec qui j'ai vécu il y a de nombreuses années : " Plus solitaire pour être plus de solidaire."
En effet, c'est essentiellement par mon art et mes écrits que je transmets et je le fais par l'intermédiaire d'Internet dans le monde entier, dans toutes les langues.
J'ai vécu une existence atypique, qui fut une véritable odyssée, riche en rebondissements et en métamorphoses, par les morts et les renaissances : jusqu’à la Pierre Philosophale, le Joyau, le Soi : réalisation Zen de Wuxing, pour les chinois, Mushin, pour les japonais. C'est pourquoi je parlais de mon existence en terme de psycho-alchimie.
Je viens donc de très loin, vous pourriez vous en rendre compte si vous lisiez mon roman autobiographique "Passage vers l'autre rive". Et pourtant il ne relate mon existence que jusqu'en 1979, mais j'avais déjà atteint ce que je cherche à transmette aujourd'hui.
J'ai vécu une enfance et une adolescence difficile, dans une cité ouvrière d'une petite ville française, à Roanne. Mon père disait que j'étais un con, alors j'ai refusé de grandir : grand "dadé" parmi les petits à l'école, j'entre dans le monde du travail à 14 ans, puis vient la révolte, par la délinquance.
Commence alors mon incroyable Odyssée psycho-existentielle.
Il me fallait cependant traverser le désert et vivre des confrontations avec les forces noires, car cette descente aux enfers est nécessaire pour vaincre les liens de l'Ignorance (Avydia) et cela jusqu'au niveau ultime de l'Eveil. C'est pourquoi le Christ a du descendre aux Enfers pour ressusciter d'entre les morts, ou le Bouddha se confronter aux Maras, les démons de la Mort, avant d'atteindre son Illumination. Et il ne s'agit pas là des tentations extérieures, Ã l'égard de soi, il s'agit de confrontations, de faire corps avec.
J'ai ainsi vécu plusieurs existences depuis ma naissance, dont d'importantes étapes que fut la délinquance, la vie monastique dans un monastère trappiste de Bretagne, en France, celle d'ermite dans une grotte en Anjou, suite à un vécu "paranormal", jusqu'à devenir écrivain, artiste peintre, sculpteur. J'ai nommé mon art Wuxing (terme zen chinois) / Mushin (terme zen japonais), car ce que j'avais atteint intérieurement avait déjà été conceptualisé par des patriarches Zen chinois il y plusieurs siècles.
Wuxing / Mushin c'est aussi la Pierre Philosophale des alchimistes et le Soi de la psychologie analytique.
"Cela" a également à voir avec la frontière fractale de la théorie du chaos.
C'est aussi en rapport avec "le lien entre les pelures d'oignons", je dirais, que sont les univers dans l'astrophysique d'avant-garde (que l'astrophysicien français Laurent Nottale nomme les multivers), et encore, après la théorie de la relativité et celle de la mécanique quantique, avec la théorie des cordes et surtout la grande unification scientifique du XXIe siècle par la théorie du grand M.

Le docteur Henri Duplaix, psychanalyste, didacticien, membre de la Société Française de Psychologie Analytique, dit de moi, dans l'introduction de mon roman autobiographique, que je suis un passeur.
Mais vers quoi, pour quoi et pourquoi?
C'est précisément cela que je veux d'abord faire saisir, essentiellement par mes écrits et par mon art, mais surtout guider. C'est "cela" que je me dois de transmettre : disons que c'est le moyen de "passer".

Il s'agit de votre naissance et de votre mort.

Votre mort vient très vite. Faudrait-il que vous fassiez comme les moines bénédictins de jadis, que vous ayez constamment une tête de mort proche de votre lit pour vous faire continuellement savoir que la vie est éphémère, qu'elle passe comme l'éclair, et ainsi orienter votre perception vers la bonne direction? C'est aussi cette direction que je veux indiquer.

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Pour comprendre l'importance de Wuxing / Mushin, pour « atteindre/réaliser » le Soi, passage que j'ai le devoir de transmettre, qui est le fondement de ma démarche, voici ce que j'ai envoyé à une amie, sur la voie de la Grande Délivrance.

« Ce soir à la télévision, il y avait deux films sur la psyché. Une fiction sur "La secte du Temple du Peuple de Guyana", l’autre le film "Le silence des agneaux", avec Jodie Foster.
Il aurait été important que tu vois, ou revois, ces films, pour raviver ta conscience du danger que peut avoir la psyché, sa puissance extraordinaire de possession. Car j’ai beau parler des massacres de masse qu’elle peut engendrer, comme ceux du nazisme, des khmers rouges, du stalinisme et cetera…, si nous ne vivons pas nous-mêmes ce danger de possession on ne peut en imaginer cette force, cette puissance qui rend totalement impuissant.

Tu le sais désormais, par ce que tu vis aujourd’hui. C’est pourquoi, maintenant, il te faut comprendre, ABSOLUMENT, l’importance de wuxing, mushin, qui inclut le « non - attachement au mental ». Alors tu sauras, en le vivant là encore, que cet « état » n’est pas seulement le véhicule qui te permet de « passer », mais ton gardien, ta forteresse, ton "château" intérieur, comme le disait Sainte Thérèse de Lisieux, ton rempart, ton Bouddha, ton Christ.»

Enz

A propos de ma démarche et de mon autobiographie

Passage vers l’autre rive

Roman autobiographique

Enz

Art Mushin Editions 2003


EPILOGUE


Je sais quelles vont êtres les critiques contre ce livre, parce qu’il relate crûment des faits parfois abjects, infâmes, méprisables, et je ne peux m’empêcher de citer Emile Zola lorsqu’il répond à ceux contre son livre Thérèse Raquin.

Il nous dit, dans sa préface de la deuxième édition (1) :


“ La critique a accueilli ce livre d’une voix brutale et indignée. Certains gens vertueux, dans des journaux non moins vertueux, ont fait une grimace de dégoût, en le prenant avec des pincettes pour le jeter au feu’’ (1)


Je vous renvoie surtout à sa réponse à Ferragus, sur la littérature putride, pour ce citer que ce court extrait :

“S’il est possible, ayez un instant la curiosité du mécanisme de la vie, oubliez l’épiderme satiné de telle ou telle dame, demandez-vous quel tas de boue est caché au fon de cette peau rose dont le spectacle contente vos faciles désirs. Vous comprendrez alors qu’il a pu se rencontrer des écrivains qui ont fouillé courageusement la fange humaine. La vérité, comme le feu, purifie tout.’’ (1)

Si donc Emile Zola a reçu de telles attaques aveugles, sourdes et virulentes pour avoir simplement relaté, au travers de récits imaginaires, la réalité humaine, où cohabitent le divin et la bête immonde, inutile d’indiquer ce qui va forcément en être de mon livre autobiographique où je ne crains pas de montrer en moi-même cette face ignoble, où vile, dégradée de l’homme. Et si je ne le crains pas c’est bien évidemment parce que j’ai toujours dominé cette constituante psychologique indéniable de l’être humain, ou cette ombre pour employer la terminologie de la psychologie analytique, et que j’espère, en la montrant, permettre à d’autres de la dominer également.

Je crois judicieux de replacer, ici, l’extrait d’une de me lettres écrite à mes parents en 1966 et d’en placer un d’une lettre écrite en 1997 qui montre qui je suis devenu et quels sont les fruits de mon parcours tumultueux apparemment absurde, voire fou, suicidaire. Ceci, afin d’indiquer à quel point mes régressions, ou mes étapes de perdition, de chaos, furent nécessaires dans le parcours de mon évolution.


"(...) Je ne voulez plus écrire en pensant que ce n’était plus la peine car vous ne me pardonnerait plus. (…) je travaillais sur les péniches et ça aller bien (...) jusqu’aux jours ou on m’a changer de bateaux (...) il se permettait de me ferre des reproches jusqu’aux jours ou il a dépassait les bornent (...)."



« ENZ


à

Monsieur Philippe de Montebello

The Metropolitan Museum of Art New York


(...) Je vous remercie pour l’attention que vous portez à mon art. (...) J’ai été heureux de ma première exposition et de mon séjour à New York. (...) Il me semble que beaucoup d’américains sont avides de découvertes. Ce sont toujours des pionniers, comme le furent leurs pères fondateurs, et cela dans bien des domaines : scientifiques, psychologique, littéraire, artistique, etc. D’autre part, la science de l’esprit est chez eux à l’avant-garde de la recherche. Elle rejoint d’ailleurs celle de la physique des particules, par les travaux de David Bohm par exemple, précisément par ce qu’il a nommé l’ordre implié (1). Cette science de l’esprit est aussi à l’avant-garde chez les russes. L’académicien Vlail Kaznatcheyev et le professeur Alexandre Trofimov, tous deux respectivement président et directeur de l’Institue international de cosmo-anthropo-écologie de Novosibirsk, en Sibérie, ont nommé l’équivalent de la découverte de David Bohm le champ informationnel. En France, cela fut nommé par le physicien et biophysicien Régis Dutheil, ancien directeur adjoint de la Fondation Louis de Broglie, et Brigitte Dutheil, professeur de lettres classiques, spécialiste dans l’étude des problèmes d’histoire et de philosophie posés par la conscience de la mort, l’univers superlumineux ou champ tachyonique (le tachyon est une particule qui dépasse de quatre fois la vitesse de la lumière) (2). C’est l’ailleurs tachyonique, ce mot ailleurs qu’Einstein avait inscrit de l’autre côté du cône de lumière, au-delà de la frontière absolue de notre univers.

Bref, si je vous dis tout cela Monsieur, c’est parce que ces recherches rejoignent ce que j’ai moi-même découvert, vécu, et que je continue à vivre. Cela a commencé lorsque j’étais moine trappiste, à Timadeuc, en Bretagne, en 1972, lorsque je suis sorti de mon corps, puis lorsque j’étais ermite, dans une grotte en Anjou, et où des univers étaient en moi. J’ai alors perçu le Nada de Saint Jean de la Croix, le Vide, ce que les bouddhistes nomment Shûnyâta ; c’est aussi ce qu’ils nomment la Mâyâ, l’Illusion. Ainsi, sachez que mon parcours n’est nullement utopiste mais tout simplement fondamental et directement attaché à l’essentiel, je dirais même à l’essence de la vie. Vous devez donc comprendre que je ne peux en quelques mots expliquer des choses si profondes. C’est cette intelligence que je cherche à transmettre aux autres, par mes écrits et par mon art. Car l’homme rencontre, ou va obligatoirement rencontrer, ce que j’ai nommé plus haut champ tachyonique, champ informationnel, ordre implié. Par exemple après la mort physique.

Dans « Le Livre des Morts Tibétains - Le Bardo Thödol », livre qui remonte à une antiquité mythique, cela est nommé la Claire Lumière. Si, à l’instant de la mort, nous savons la reconnaître, nous pouvons sortir de la ronde de la vie et de la mort, de la dualité, de la chaîne des causalités, du sangsâra, atteindre ce que les bouddhistes nomment le Nirvana.

Mais je ne veux pas parler ici de bouddhisme ou d’autre religion. Je ne suis pas religieux dans le sens propre du terme. Dites-vous plutôt que je vous parle simplement de l’intelligence de l’être et de l’existence..

Encore une chose toutefois : pour franchir certaines limites, certaines frontières qui nous empêchent d’aller plus loin, de nous libérer davantage de la prison de nos états psycho-physiques, il nous faut franchir le voile noir de la perte, de la destruction, de la mort, passer par la névrose régressive, cet état que l’alchimie et la psychologie analytique nomment la nigredo. C’est la confrontation avec les forces de possession, machiavéliques, infernales, en correspondance avec notre vécu, individuel et collectif, notre karma. Cette confrontation, certains hommes, très peu, la vivent volontairement de leur vivant, en restant maître d’eux-mêmes. Ce sont ce que je nomme des guerriers, car il faut être fort pour rester présent, pour ne pas mourir alors et détruire la vie ou nuire à autrui. Cependant, tous les hommes vont vivre cette confrontation après la mort physique, avec les démons au Purgatoire, selon l’Eglise Catholique, ou avec les divinités irritées selon le Bouddhisme Tibétain. Même les plus grands maîtres spirituels de notre humanité ont dû passer par de telles épreuves. Le Christ a dû descendre aux enfers avant de ressusciter. Le Bouddha a dû se confronter aux Maras, les démons de la Mort, avant d’atteindre son Illumination, pour pouvoir entrer en Nirvana. Mais l’on ne parle pas de tout cela. L’homme ne connaît pratiquement rien de ces passages et encore moins de l’ultime passage qu’est celui de la mort physique, que l’on cache au lieu d’en rechercher l’intelligence. C’est pourquoi je dois transmettre ce que je sais, car comme l’a dit Bertold Brecht : « Celui qui sait et ne dit rien est un malfaiteur.

(...)

Monsieur, plus que jamais, par la menace de l’holocauste atomique, comme de toutes autres menaces de possessions individuelles ou collectives, au regard de celles du nazisme, des khmers rouges, récemment de l’ex-Yougoslavie, du Ruanda, du Zaïre et d’autres pays d’Afrique et d’ailleurs, il s’avère primordial d’agir pour l’épanouissement de l’individu, pour son bien être et son éveil. Et cela ne peut l’être qu’en connaissant, je le répète, les forces noires, pour en garder la maîtrise. Il s’agit de la naissance et du développement de l’être de l’ère du Verseau, ère ou nous venons d’entrer au mois d’avril 1995, pour 2325 ans. Il va être question d’espace, d’ondes, de lumière, d’énergie, de transparence, de tolérance, de spiritualité. Jusqu’à l’Âge d’Or, en 4320.

Je désire donc agir au désencombrement des jeux mentaux, qui enferment l’individu dans les cycles sans fin, de Sisyphe, d’une identité et d’une existence hypnotiques, aliénantes, possessives, qui ne peuvent qu’être dangereuses. Nous devons nous libérer des marécages psychiques, d’une perception enfermée dans sa finalité, et acquérir la connaissance de notre histoire inconsciente, individuelle et collective, comme la pseudo-réalité du Moi. Nous devons être en harmonie, en paix, et pour cela il nous faut éliminer les obstacles mentaux, déchirer les voiles qui obstruent notre vision et accomplir l’Unité, le Soi. Ce n’est que par de tels individus accomplis que la paix et l’harmonie collective pourront être réalisées. C’est aujourd’hui impératif, pour parer à la violence, aux meurtres, aux guerres. Parce que l’humanité toute entière est en péril de mort, de destruction totale, plus que jamais la responsabilité individuelle doit être engagée et cela n’est possible que par des êtres épanouis, éveillés. Seuls les individus peuvent transformer, individuellement, le collectif. Aussi, il faut connaître les forces de possession. C’est la raison pour laquelle il a dû me falloir vivre plusieurs passages périlleux dans mon existence, plusieurs morts psycho-existentielles, et j’aurais à en vivre ainsi jusqu’à l’ultime confrontation. Parce que je suis un guerrier, en terme tantrique un vîra, c’est-à-dire en premier lieu celui qui n’a pas peur ou qui sait dominer, sa peur, un être dont les caractéristiques sont courage, fermeté, résolution, persévérance allant jusqu’à l’opiniâtreté, ardeur touchant jusqu’à l’enthousiasme, résistance et entrain.(...)


(1) Voir ARK, Editions 1963. En français : Le Plénitude de l’univers, Editions du Rocher, 1987.

(2) Voir L’homme superlumineux, Prof. Régis Dutheuil et Brigitte Dutheuil, Editions Sand, 1990. _»


Mon parcours psycho - alchimique, formateur de ma psyché, est une bien curieuse Odyssée.

Mon credo :

Ne plus être esclave des sentiments, des humeurs, des pulsions, comme de n’importe quelles circonstances de l’existence. Se libérer de l’ignorance.

Que signifie l’autre, rive, la pierre philosophale, le nirvana, le soi ? J’espère modestement, par ce livre, aider certains à en trouver le sens.


Enz _"
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Passage vers l’autre rive

Roman autobiographique

Enz

Préface du Docteur Gérard Mendel

(Psychanalyste, écrivain ‘Petite Bibliothèque Payot’, fondateur de la Socio-bio-psychanalsyse)


« J’ai reçu de ce livre plusieurs variantes manuscrites, avec des rallonges, des soustractions, plusieurs réécritures partielles. Il faut savoir que le texte ici publié n’est que le fragment d’un ‘Grand Oeuvre’ considérablement (trois à quatre fois) plus épais ; je l’ai lu en son temps. Dès la première lecture, il y a maintenant si longtemps, ce texte m’a accroché. A chaque réception d’un nouveau manuscrit, je raccrochais pourtant au texte après les premières pages. Pourquoi ? Pour deux raisons, je crois, que je vais dire. Et ces deux raisons ajoutées expliquent ce qui donne son caractère de ‘rareté’ au livre : le fait que l’on n’aura guère l’occasion d’en trouver un semblable sur le rayon d’une librairie.

Première raison sociologique qui m’attache à ce livre : les malchanceux, les errants, écrivent peu et, s’ils le font, ils ne parviennent à peu près jamais à franchir la barrière de l’adition. A moins, comme Genet, de se couler dans la perfection d’une prose classique, ou comme Boudard, d’adopter le style du conteur. Deux façons de trahir, à l’usage du bon public, la vrai exclusion, le vrai “En-Dehors“.

L’expérience rapportée brute dans un livre ne reçoit pas le même accueil que celui réservé à l’Art Brut cher à Dubuffet (il est vrai qu’il s’agit de deux phénomènes complètement différents). Il ne s’agit pas non plus de ces documents aujourd’hui si répandus, et souvent très instructifs, que l’on nomme des ‘récits de vie’, et dont les sociologues de l’Ecole de Chicago ont été les initiateurs. Ce n’est ^pas non plus le ton froid, neutre, du Gorki des Bas-fonds ou de Dans la Steppe.

Il s’agit, ici, d’une tranche de vie, même pas bleue : saignante. Sans sauce littéraire, sans fioritures sociologiques ou scientifiques, rien qui ne vienne flatter le palais. Une simple tranche de vie nature. Crue. Indigeste. Saine si l’on a bon estomac. L’auteur, et il a raison, cherche à sauver sa peau, sans plus. Pour constituer ce que je propose de nommer (il n’y a plus que les sigles que l’on prenne au sérieux) une I.M.S. (Identité Minimale de Survie), qu’aucun T.U.C. ou R.M.I. n’accorde en prime, il a imaginé le procédé, rien moins qu’évident quand est né d’une famille de grande pauvreté au coeur de la France profonde, de se regarder dans le miroir de la page écrite ; mais, narcissisme de vie oblige, il faut bien aussi que vous existiez pour l’autre, d’où la nécessaire édition.

On lira ici comment un “en-marge“, un paumé des années 70, violenté de l’intérieur par des pulsions incontrôlées, et révulsé à l’extérieur par les contraintes sociales inévitables, se débat, frénétiquement, convulsivement. Voici comme le ‘A la recherche du temps perdu’, de ce que les honnêtes gens, pour parler comme Brassens, nomment un voyou. Voici comme ‘L’Odyssée’ d’un petit truand d’occasion (la truanderie n’était pas son destin) qui navigue à vue parmi ses cauchemars. Ou, si l’on préfère descendre les marches du genre, voici comme ‘Les Nuits fauves’ d’un loubard qui serait à la fois sentimental, mystique et violent. Tout y est en place, à sa place : du Juge des Enfants au Centre de redressement, des Maisons d’Arrêt provinciales à la prison de Fresnes, avec un crochet policier par la Suisse _vols, grivèleries, prostitution, proxénétisme, violences, alcool et drogue, tentative de suicide...

Mais le livre retient aussi pour des raisons plus psychologiques. Il est exceptionnel de voir à l’oeuvre de pulsions d’une telle intensité. Aucune défense psychologique ordinaire n ‘y pourrait sans doute suffire. D’où l’emploi de moyens extraordinaires. Cet homme, sans doute, aurait déjà sombré si, aux moments extrêmes, l’hystérisation de son rapport au monde et à soi-même (ce qui à ces moments là est tout un) ne lui évitait l’implosion psychique ou bien de commettre l’irrémédiable. Une chance au sein d ce désastre permanent. Certes, il n’est pas d’artiste sans une particulière violence pulsionnelle ; mais sur cent qui subissent cette violence, un seul devient créateur. On parle alors de sublimation, mot qui, même chez Freud, n’explique pas grand chose. Ici, étrangement, mais en ce domaine tout est bizarrerie, la sublimation passe par la méditation du bouddhisme tantrique. Bonne chance, alors, au fondateur de l’Art Mushin. Et bonne lecture aux lecteurs de ce livre. Je peux leur assurer qu’ils élargiront leur horizon, dans des directions qu’ils n’ont probablement pas l’habitude de prendre.

Gérard MENDEL

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Passage vers l’autre rive

Roman autobiographique

Enz

Art Mushin Editions 2003.


Introduction du Docteur Henri DUPLAIX

(Psychanalyste, didacticien, membre de la Société Française de Psychologie Analytique)


Cet ouvrage est annoncé par l’auteur comme autobiographique et, sur la foi du titre Passage vers l’autre rive, nous pourrions nous croire engagés ans une « aventure intérieure » bien balisée. Or, chapitre après chapitre, vous sentirez, vous comprendrez (au sens fort de prendre en vous et avec vous), que cette autobiographie est aussi, peu ou prou, votre biographie. En vos couches les plus profondes, ou en vos courants de fonds, vous retrouverez, ou plus encore, vous découvrirez enfin, des aspects de vous inconnus, non seulement refoulés mais davantage encore situés, tapis dans cette zone étrange, voire même étrangère, que Jung appelle notre Ombre et dont Enz explore les replis les plus tortueux mais aussi les filons les plus productifs. Aussi pourrais-je placer cette préface sous le signe d’une double mise en garde : - d’une part, gardez-vous des illusions que vous pourriez avoir quant à des passages anodins et faciles ; la lecture de cet ouvrage ne s’effectue pas dans la fluidité des bons sentiments ou l’angélisme d’une Spiritualité sulpicienne. – Par ailleurs, gardez-vous aussi de vos propres résistances, de vos propres défenses car certains passages de ce livre seront pour vous des découvertes inoubliables si vous avez pu, ou su, vous y abandonner.

Enz, comme Carl Gustav Jung, pourrait faire référence au Rosarium Philosophorum, célèbre ouvrage d’Alchimie, qui nous propose en plusieurs gravures et leurs commentaires un autre passage, un autre cursus pour chacun de nous et ainsi nous fait découvrir, perdre, retrouver, aimer, honnir, suivre, abandonner et de nouveau reconnaître, cet Autre en nous, à la fois notre ange éthéré et à la fois notre cul-de-plomb.

Souvent, dans un nouveau chapitre, nous croyons voir, après un périlleux « passage », Enz cingler vers son « assomption » et pourtant, tout soudainement, le voilà qui retombe dans les errances passées, parfois même dans cet état de mort apparente.

Tantôt sa démarche intérieure et sa conduite extérieure l’amènent par rapines, vols, bouffées alcooliques et emprisonnement à connaître, de nouveau, régression et mortification extrêmes. Tantôt il paraît régénéré, véritablement investi par un génie créatif et amorce au contraire des remontées exquises vers des phases de contemplation, de ressourcement et d’invention mystique.

Si nous pouvons, à travers tous ces remous, suivre le cours de l’existence de Enz à partir de son enfance dont il nous dit qu’elle ne fut qu’un lent processus d’étouffement psychologique, c’est-à-dire une première étape dépressive et répressive, et qui se répétera dans un apparent non-sens jusqu’à ce que s’installent de véritables rites initiatiques personnels, si vous pouvez de ces marécages primitifs et amphibiens, si vous pouvez de ces stades présexués et hermaphrodites vous diriger à sa suite vers les premières rampes ascendantes d’un processus d’individuation, alors vous saurez toute la valeur d’un passage par la Nigredo. Car en avançant lentement, parfois douloureusement même dans cette lecture, vous partagerez emphatiquement ces moments où Enz est comme englué dans cet état que les Alchimistes nommaient « putrefactio », c’est-à-dire décomposition d’une créature jusque-là vivante. D’ailleurs cette gravure n° 6 du Rosaire du Philosophe est accompagnée du texte suivant : Curruptio unius generatio est alterius. La corruption de l’un est la génération de l’autre.

Les alchimistes, en effet, comparaient leur art à l’activité du semeur qui enfouit son grain dans la terre où il meurt, pour s’éveiller à une nouvelle vie, après le passage par la mortification, le meurtre, la putréfaction, la combustion, l’incinération, la calcination, etc. Comme vous pourrez le lire, le vivre dans cette lecture, tous ces états de « métamorphoses de la libido », au risque de la destruction, sont des stades mortifiants puis vivifiants et créatifs de la vie d’Enz. De la même façon, dans cet ouvrage étonnant, pourrez-vous tout comme un jeune Winnebago vous confronter au mythe du Fripon divin qui paraît ici, à travers les rebondissements, les atermoiement, les folies, puis les restructurations, la chute et le redressement d’Enz homo-universalis.

C’est en 1954 que parut ce livre bien étonnant lui aussi, au titre mystérieux : Le Fripon divin (1). Ce mythe fut rapporté par Sam Blowsnake qui était Winnebago, c’est-à-dire un Indien du Moyen Wisconsin et du Nebraska Oriental et était racontait en langue Sioux. Ensuite, il fut commenté par l’ethnologue Paul Radin. Charles Kerényl le rapproche de la Mythologie Grecque et de la puissance de métamorphose dans le monde d’Hermès.

Enfin, Car Gustav Jung, dans un chapitre intitulé « Contribution à l’Etude de la psychologie du Fripon », nous introduit en vingt pages remarquables à l’essentiel de ce mythe qui existe dans toutes les Mythologies (2) et en chacun de nous, lui donnant ainsi sa valeur universelle. D’ailleurs Jung l’écrit dans ce chapitre :


« Le Fripon est un être primordial cosmique de matière divine et animale. D’une part, il est supérieur à l’homme grâce à ses qualités surhumaines ; de l’autre, il lui est inférieur, par suite de sa déraison et de son inconscience. Sa remarquable absence d’instincts et sa maladresse dont qu’il n’est pas non plus à la hauteur de la bête. Ces défiances caractérisent sa nature humaine qui est moins bien adaptée aux conditions environnantes que celle de l’animal, mais qui est, en revanche, douée d’un potentiel de développement considérable de la conscience, c’est-à-dire qu’il a un désir d’apprendre considérable. Ce fait est dûment mis en évidence par le mythe. »


Il se trouve, et j’ai pu m’en assurer, que l’auteur du Passage vers l’autre rive, malgré une grande connaissance de l’œuvre de Jung, n’avait pas le savoir de sa participation à cet ouvrage d’ethnologie et pourtant tous les avatars d’Enz dans cette autobiographie illustrent parfaitement ce « potentiel de développement supérieur de la conscience et de ce considérable désir d’apprendre. » C’est véritablement ce qui est à découvrir dans cet ouvrage qui, pour être autobiographique, n’en atteint pas moins à l’Universel, c’est-à-dire aux forces Archétypiques.

Enz, en effet, a ce privilège d’accéder en lui-même à ce potentiel Mercuriel de métamorphose qui débouche sur l »Autre rive », celle de la Créativité. Nouvel Ulysse d’une nouvelle Odyssée, c’est de rives en rivages qu’il « pérégrine » (passeur et pèlerin) dans cette mer intérieure qui est aussi notre psyché. Ce voyage est redoutable, violent, tumultueux…, les « Sirènes » y abondent, les « Pourceaux » s’y vautrent, les « Cyclopes » y sévissent et nous fait passer bien souvent de « Carybde en Scilla ».

Avec Enz, nous connaîtrons parfois l’état nauséeux du mal de mer, mais nous serons aussi parfois enivrés pendant plusieurs pages, quand le vent nous maintient sur la crête des vagues de la poésie créatrice. Nous pouvons, à la fin de ce livre, être enfin mieux ouverts sur cette part d’inconnu, en nous, qui pour lui débouche sur l’Art Mushin, qui pour d’autres s’appellent Individuation. Si nous suivons, si vous suivez, cet étrange « passeur » à travers le delta grouillant de transformations des contes de la vie, du cours de la « Vie », vous entreverrez, vous aussi sans doute, une « Autre Rive » et rendrez grâce à ce « passeur-fripon-divin ».


Henri DUPLAIX


(1) Le Fripon divin, C. G. Jung, Charles Kerényl, Paul Radin, Georg Editeur Genève, 1958, 1984.


(2) Par exemple en Chine, par la légende du Singe-Roi, qui devient immortel après de multiples péripéties tour à tour négatives et positives. C’est aussi le dieu ancien égyptien Thot, ou Ammon-Ra, parfois représenté directement sous la forme d’un singe. La représentation cynocéphale (babouin) associé à Thoth-Hermès exprime, selon Jung, la partie de l’inconscient qui transcende le niveau de la conscience. Note de Enz.



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I am a painter, sculptor, writer, designer searching for what is the TRUE and what is the REAL behind the appearances or the illusion - the Maya, but today, above all, to share this perception and this intelligence-wisdom” : to pass on (wisdom because knowledge must be understood in the Hebraic meaning of the word).
I recommend, by my art, my written works and my “performances”(of which: performance ~~representation of ENZ by the band “the almost everything :”the golden embryo-Hiranyagarbha, the Oneself” are still under project) , what is existence, the no-existence, life, death, the cosmos…. In the concern of sharing the “Vehicle” which allows to cross/ without crossing to the other shore, to go out/without leaving the chain of the being evolution, to enter/without entering on this side of the duality, to be Freed of the cycle of deaths and of revivals.

So what I want you to know is who I am at the deepest depths of myself and what I have to do today, to pass on, to share.
That to do directly with the Chinese culture, with this people, with the Great and Noble China, this country that I love and that I respect . That’s what I also have to make the people of this country understand and also its government: because it’s a question of renewal, in some way, the ancestral memory of this people that I reached, because some others important Chinese masters, my fathers of interiority in a definite way, had reached centuries ago.
It was then about spirituality, because this dimension of being could only be reached by this dimension, as some persons still feel it They thus called, and some still call, this “passage”, Zen Buddhism.
.
Although, this crossing is eminently psychological and also “scientific” in the deep sense of the word, meaning, about the domain of the being evolution by his knowledge and his mastery of the being and of the existence.
Psychological, because this” point” of the awakening was called by C.G Jung, the Himself and which only could be reached by the path, the existential odyssée, that this analytical psychology calls “individuation” (indivisibility?)
It is this marvellous awakening path that I have lived which has led me to obtain the Himself, which the zen Chinese patriarchs have called Wuxing (Mushin for the Japanese translation)

From which the introduction of my autobiographical novel by the representative of the analytical psychology in France, the doctor and teacher Henri Duplaix, from which also my relation with the doctor, teacher and president of the Kyoto Bunkyo University, in Japan and with some persons of the analytical psychology over the world.
But I also tell that this path is eminently “scientific”, and that’s why I speak, in my written works as in my everyday language, not only about universal spirituality, exoteric and esoteric, Christian, Buddhist, Hindouist, Shamanist, but also about astrophysics, parallel universes as proved by the French astrophysicist Laurent Nottale, concerning the quantum mechanics, and the theory of the chords.
To follow, here is an extract of the epilogue of my autobiographical novel, Passage towards the other shore :


PROLOGUE

I know which go beings criticisms against this book, because it crûment reports facts sometimes contemptible, infamous, méprisables, and I cannot prevent myself from quoting Emile Zola when it answers those against his book Thérèse Raquin.
It says to us, in his foreword of the second edition (1):

“ Criticism accomodated this book of a brutal and made indignant voice. Certain virtuous people, in newspapers not less virtuous, made a grimace dislike, by taking it with tweezers to throw it to fire.'' (1)

I especially return you to his response to Ferragus, on the putrid literature, for this quoting that this short extract:

"If it is possible, have one moment the curiosity of the mechanism of the life, forget the skin glossed of such or such injury, you ask which mud heap is hidden with the fon this pink skin with which the spectacle satisfies your easy desires. You will include/understand whereas it could meet writers who excavated human mud courageously. The truth, like fire, purifies all.'' (1)


If thus Emile Zola received such blind attacks, deaf and virulent to have simply reported, through imaginary accounts, reality human, where cohabit the divine one and the animal immonde, useless to indicate what inevitably will be about it from my autobiographical book where I do not fear to show in myself this wretched face, where cheap, degraded of the man. And if I do not fear it it is obviously because I always dominated this constituent psychological undeniable human being, or this shade to employ the terminology of analytical psychology, and that I hope, by showing it, to allow others to also dominate it.
I believe judicious to replace, here, the extract of one of me letters written to my parents in 1966 and to place of them one of a letter written into 1997 which shows which I became and which are the fruits of my apparently absurd tumultuous course, even insane, suicidal. This, in order to indicate to which point my regressions, or my stages of perdition, of chaos, were necessary in the course of my evolution.

“(…) I do not please write any more by thinking that it was not any more the sorrow because you would not forgive me any more. (…) I worked on the barges and that to go well (...) until the days or one has me to change boats (…) it allowed of me bottle pincers of the reproaches until the days or it A exceeded limit them (…).’’

____________

“ ENZ

à

Mr Philippe de Montebello
The Metropolitan Museum of Art New York
Paris on May 17, 1997.

Dear Sir,

Please accept my apologies for replying so late to your letter dated April 11th, but this is due to reasons beyond my control even if these reasons are typical of what I would call my “existential alchemy”.
Tank you for your attention to my art and my approach. This letter is intended to explain the content of my approach and my present concerns about my art.

I was very happy with my first exhibition and stay in New York. I met many interesting people but, above all, I am convinced more than ever that my approach and my will be better understood today in the US than un France. On the one hand, it appears that many Americans are eager for discoveries. They have always been pioneers, like their founding fathers, in many domains : scientific, psychological, literary, artistic, etc… On the other hand, the science of sprit in the Americans is in the vanguard or research and moreover comes close to that of particle physics, according to David Bohm’s works, for example ; he called his discovery “The implicate order” (1) This spirit science is also in the vanguard among the Russians. The Academician Vlail Kaznatcheyev and Prof. Alexandre Trofimov, both respectively president and director of the Novosibirsk International cosmo-anthropo-ecology institute in Sibiria, called David Bohm’s discovery “the informational filed”. In France, Régis Dutheuil, a physician and biophysician, and former assistant manager of Foundation Louis de Broglie, called it the “superlumineux or tachyonic field” (the tachyon is a particle which is four times fascher than the speed of light) (2). It is the elsewhere tachyonique one, this word elsewhere than Einstein had registered on the other side of the cone of light, beyond the absolute border of our universe.

I am making these comments because this research comes close to what I have discovered and in which I was and am still involved. That began whan I was a Trappist monk at Timadeuc (Brittany) in 1972 where I could be spiritually elevated from my body and when I was a hermit in a grotto in Anjou where the universe was within me. I perceived then the Nada of Saint John of the Cross, the Emptiness that the Buddists call Shûnyâta ; which they also call Mâyâ, or Illusion. So then you should know that my approach is not at all utopian but just fundamental and directly linked to the Essential, I would say even the essence of life.

You should understand that I am unable to explain so profound considerations in only a few words. It’s this intelligence I am trying to other people thru my writing and my art, because man meets – or is bound to meet - wath I have called above the “tachyonic field, informational field, implied order” ; after our physical death, for instance.

In “The Tibetan book of Dead, The Bardo Thodöl”, a book which dates back to mythical antiquity, this is called “Clear Light”. If, at the time of death, we can recognize it, we will be able to get out of the circle of life and death, of duality, of the chain of causalities, of the sangsâra, and attain, what the Buddhists call Nirvana.
But I wouldn talk about Buddhism or any other religion. I am religious in the proper sense of the word. I would rather talk simply of intelligence of being and of existence.
Just one more word however : to go beyond certain limits, certain barriers which prevent us from going any further, to escape the prison of our psycho-physical state, we must go beyond the black veil of loss, destruction, death, suffer a regressive neurosis, a state that alchemy and analytical psychology call “nigredo”. It’s a confrontation with Machiavellian forces of possession which correspond to what we have endured, individually and collectively, our karma. A certain number of people, but very few indeed, willingly suffer this during their life, and retain their self-control. They are what I call warriors, because one has to be strong to resist, not and destroy one’s life or do harm to others. However, all of us will suffer this confrontation after our physical death. The Catholics name it Purgatory, Tibetan Buddhists “Irritated Deities”. Even the greatest spiritual leaders have suffered such hardships. Christ had to descend info Hell before his resurrection. Buddha had to be confronted to the Maras, the devils of Death, before reaching his Illumination before being able to enter into Nirvana. But this is never discussed. People knov practically nothing about those journeys and even less about the ultimate journey, that of physical death which has been concealed instead of trying to understand its meaning. That is why I have to convey what I know because, as Bertold Brecht told it : “The one who knows and doesn’t say anything, is a criminal.”

Doctor Henri Duplaix, who wrote the introduction to my biography “Passage towards the other shore” says of me, and I quote him without ostentation or pride :

“A new Ulysses in a new Odyssey, who goes from banks to shores (as a boatman and a pilgrim) in this inner sea which is also our psyche .”

At the end of his introduction he states :

“At the end of the book we can finally better understand the unknown part of ourselves which for him leads to his Wuxing / Mushin art which others call “individuation”.
If you follow up this strange ‘boatman’ thru the teeming delta of his life’s tales, of course of his ‘life’, you too will probably catch a glimpse of ‘anther bank’ and will thank the ‘divine-rascal-boatman’.”

(…)
We have to fell free, be in harmony and peace and should then eliminate all mental obstacles, and take off all veils obstructing our vision to accomplish our Unity, the Soi. It’s only with accomplished individuals that collective peace and harmony can be obtained. This is imperative to repel violence and wars. Only the individual can convert the collective.
(…)

(1) See “Wholeness and the implicate order”, ARK Edition 1963. In French “La Plénitude de l’univers », Editons du Rocher 1987.
(2) See “L’homme superlumineux”, Pr. Régis Dutheuil et Brigitte Dutheuil, Editions SAND 1990._"

My course psycho - alchemical, trainer of my psyché, is quite curious.
My creed:
Not to more be slave of the feelings, moods, the impulses, like any circumstances of the existence. To release itself from ignorance.
What means the other, bank, the philosopher stone, the nirvana, it oneself? I hope modestly, by this book, to help some to find the direction of them.

Enz _"


Thus you can better seize who I am today and which is the base of my existence.

Les création de Enz

Les creations de Enz

Art du Soi

Interview de Enz pour le public chinois

1) - Enz est-ce un pseudonyme?

- J'ai choisi ce nom en 1978, en étant psychologiquement en « état » que le Zen nomme wuxing (japonais mushin), pour la phonétique : le bruit que pourrait faire un objet lancé dans l'espace.
Alors domicilié à Anvers, j'ai constaté qu'en néerlandais cette orthographe Enz était le diminutif de et cetera. Au regard de mes existences successives en cette vie, ce nom me correspondait parfaitement.

2) Pourquoi art du Soi?

- En 1974, j’ai constaté en lisant Essais sur le Bouddhisme Zen, du japonais Daisetz Teitaro Suzuki, que ce que j’avais atteint intérieurement était déjà conceptualisé depuis des siècles par des patriarches Zen chinois, sous le terme de wuxing (japonais mushin). C’est de cet état que l’on « atteint » le Soi et que procède mon art.
Enz est aussi un anagramme de Zen. Enz me correspondait d’autant plus pour me nommer, avec mon Art du Soi.

3) Mais que signifie wuxing / mushin?

- Je vous renvois aux livres de Daisetz Teitaro Suzuki, ses essais et son Manuel de Bouddhisme Zen. Suzuki nous dit qu’il signifie littéralement « non-mental » ou « non-pensée », et qu’on pourrait employer une circonlocution comme « être libéré de l’attachement au mental ».
Toutefois, pour saisir que wuxing / mushin est ultime pour se libérer, il faut le réaliser. L’appréhender intellectuellement ne suffit pas.

4) –Votre démarche est-elle d’ordre religieux ou du moins spirituel ?

-Ce que l’on entend généralement par spirituel est trop vague et attaché à des aprioris. Je préfère dire que je parle simplement de l’intelligence de l’être et de l’existence. Pourtant mon approche pourrait être considérée du domaine de ce que d’autres nomment paranormal, état de conscience modifié. A cela je préférerais que l’on indique l’ailleurs tachyonique, ce mot ailleurs qu’Einstein avait inscrit de l’autre côté du cône de lumière, au-delà de la frontière absolue de notre univers. Cependant, en vérité ma démarche est toute autre, parce que même cet « ailleurs » est du domaine de ce que les bouddhistes nomment Mâyâ, l’Illusion. Mais qu’est-ce que cela veut dire en réalité ? A rien ne sert de chercher à le comprendre intellectuellement, il faut le saisir par sa propre réalisation.

5) – Qu’entendez-vous par au-delà de la frontière de notre univers ?

- Il s’agit de saisir comment nous percevons le fini, ce que nous entendons en réalité par fini. L’infini par rapport à notre fini, à notre espace temps, tels que les astrophysiciens classiques l’entendent ?
L’astrophysicien russe d’avant-garde Andreï Linde dit à propos du cosmos que les univers sont comme des poupées russes (matriochkas). L’astrophysicien français Laurent Nottale parle de multivers, d’univers parallèles.
Les données scientifiques de pointes d’aujourd’hui, par le biais de la mécanique quantique, comme de la théorie des cordes et celle du grand M, rejoignent celles de la plus audacieuse métaphysique d’antan.

6) Quel rapport a cette réponse avec l’Art du Soi ?

- A vous de le découvrir.

7) – Quelque chose à ajouter ?

- Etre continuellement « en état » wuxing / mushin pour Jung, pour la psychologie analytique, c’est avoir réalisé le Soi, par l’Odyssée existentielle ou intérieure qu’elle nomme l’individuation. Pour les alchimistes il s’agit de la pierre philosophale, après bien des destructions, des calcinations, des morts et des renaissances dans les creusets des passages du grossier au subtil, jusqu’à la Pierre, le Joyau.

8) Vos citations des livres de Suzuki indiquent-elles votre intérêt pour la culture orientale en général ?

- J’ai un rapport viscéral à tout ce qui touche à la Chine. C’est comme une famille lointaine que j’aime et que je retrouverais après bien des péripéties. Alors venir chez vous, exposer mon travail dans votre pays, faire traduire mes écrits dans votre langue… Bref ! Partager avec vous, et par vous avec l’ensemble des hommes, tel est mon souhait.

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Creations of Enz

Art of Self

Enz interview for the Chinese public



1/ Is Enz a pseudonym?

- I chose this name in 1978, while being psychologically in “state” that Zen names wuxing (Japanese mushin), for phonetics: the noise which an object launched in l' could make; space.
I used to live in Anwerp and I noticed that in Dutch this word was the abreviation of et cetera which with regards to my different life-styles suited me very well.

2/ Why Art of Self?

- In 1974, I noted by reading Essais on the Zen Buddhism, of Japanese Daisetz Teitaro Suzuki, that what I had reached internally was already conceptualized since of the centuries by Chinese Zen patriarchs, under the term of wuxing (Japanese mushin). It is of this state that one “reaches” it to Oneself and that proceeds my Article. Enz is also an anagram of Zen.
Enz all the more corresponded to me to be named, with my Art of Self.

3/ What does wuxing / mushin mean?

- I encourage you to look at the book written by Daisetz Tertaro Suzuki and his essays on Zen Buddhism. For him the term literally means “non-mental” or “no-thought” which otherwise can be stated as: “to be cleared of mental attachment”.
However, to realise that wuxing / mushin in is the ultimate way to set yourself free, you have to experience it. It is not enough to learn it intellectually.

4/ Is your approach a religious one or at least a spiritual one?

- What is generally meant by spiritual seems to be too vague and tied to belief and a priori assumption as well. I prefer to say that I simply am speaking of intelligence and being. Though could my approach be considered as a part of what is called by others the paranormal, a modified state of the understanding. In fact I would prefer the “tachyonic elsewhere”, a word written by Einstein beyond the cone of light and the absolute border of our universe. Nevertheless is my approach really different because even this “elsewhere” is a part of what is called by Buddhists Mâyâ which means Illusion. But what does this really mean? There no point in trying to understand it intellectually. You have to grasp it by its own fulfilment.


5/ What do you mean by “beyond the border of our universe”?

- We have to understand the way we appreciate the finite, what we really mean by this. The infinity with regard to our finite, to our space-time just the way it is meant by astrophysicist?
Regarding the cosmos the astrophysicist Andreï Linde says that universes are like a set of Russian dolls (matriochkas). As far as the French astrophysicist Laurent Nottale is concerned it is “multiverse” or parallel universes.
The most daring former metaphysics is merged by the advanced scientific data of today following the way of quantum mechanics, like theory of the cords and of the great M.
.

6/ Which is the link between this answer and Art of Self?

- You just have to find out by yourself.

7/ Do you have anything to add?

- To be continuously “in state” wuxing / mushin for Jung, for analytical psychology, it is to have carried it out to Oneself, by the existential or interior Odyssey which it names the individuation. For the alchemists it is about the philosopher's stone, afterwards many destruction, of the calcinations, dead and the rebirths in the crucibles of the passages of coarse to subtle, to Pierre, the Jewel.

8/ Do quotations of Suzuki’s books show your interest for the eastern culture?

- I have got a deep-rooted connection with everything in touch with China. It is like a distant family of mine I do love and I would be able to join after so many adventures.