La Peinture n'est pas un jeu.
La peinture n’est pas un jeu. Elle peut être douloureuse. Dangereuse aussi. Et l’on peut s’y perdre… Cependant il est aussi réconfortant de comprendre que ce travail, cette aliénation choisie, peut être un formidable garde-fou. Et que s’y abandonner c’est s’occuper le corps et l’esprit et se débarrasser des idées moroses, des pensées nauséeuses. Des souvenirs pesants.
Chaque œuvre est une nouvelle expérience. Une nouvelle exigence. Une urgence aussi. La maîtrise de la technique se fait pas à pas, petit à petit, à chacun de ces nouveaux enjeux. Mais si la technique n’est pas un art, sans technique il n’y a pas d’art. Equilibre et concept abstrait et fragile. Hasardeux.
La peinture a des exigences : la rigueur, le travail, l’abnégation. Il lui faut aussi cette petite dimension supplémentaire, ce petit plus presque magique, toujours mystérieux, parfaitement subtil, qu’elle nous offre parfois.
Le créateur est indispensable, une condition sine qua none. Le discours peut être nécessaire, voire intéressant. Mais au bout du compte l’œuvre doit réussir à se dégager des deux. A exiger son émancipation et à vivre pour et en elle-même.
Je travaille...
Le temps se suspend…
J’accorde et j’agence mes couleurs. Je cherche et j’apprends.
Je joue avec les accidents et les hasards.
Je cherche à les soumettre, même si je sais bien que la maîtrise totale est un leurre et qu’au bout du compte, c’est la matière qui décide.
C’est la matière qui s’impose et qui nous dompte.
J’explore le hasard… L’œuvre prend forme.
J’apprivoise les accidents… Le motif apparaît.
Pourquoi ? Je ne peux rien expliquer. Les couleurs me viennent à l’esprit spontanément. Il n’y a pas grand-chose à ajouter. Il faut seulement regarder.
Mais qui de la peinture ou du peintre précède l'autre?
J’expose…
Je m’expose.
[Extraits d’écriture]
Dans ce monde un peu fou, parfois difficile, toujours hasardeux, inévitablement paradoxal, déraisonnable aussi, et ce jusqu’à l’invraisemblable, il se produit pourtant encore de ces choses légères et douces. Ce sont les rencontres rares et toujours remarquables avec ceux que nous n’attendions pas. Avec ceux que nous n’attendions plus. Leurs regards sont des sourires. Leurs sourires, une main tendue. Celle qui nous invite à sourire à notre tour…C’est l’alchimie mystérieuse de ces rencontres, qui rythment notre vie et notre destin, et nous donnent la force et l’envie de continuer. Il est temps, sans doute, de faire confiance… Il est temps maintenant de se faire confiance… C’est le moment d’avoir l’envie et le courage nécessaires. De prendre le risque d’aller plus loin. De viser plus haut. De s’exposer enfin. Il est temps de se mettre en danger. Il suffit de si peu de chose. Il suffit d’un peu de temps. Il suffit de presque rien. Il suffit de ne pas attendre.
Mais je prends des risques et j’espère, et j’attends ma récompense dans leurs regards. Et je me demande si finalement le plus difficile ce n’est pas d’être dépendant du désir des autres et de leur approbation silencieuse.
Chaque œuvre est une nouvelle expérience. Une nouvelle exigence. Une urgence aussi. La maîtrise de la technique se fait pas à pas, petit à petit, à chacun de ces nouveaux enjeux. Mais si la technique n’est pas un art, sans technique il n’y a pas d’art. Equilibre et concept abstrait et fragile. Hasardeux.
La peinture a des exigences : la rigueur, le travail, l’abnégation. Il lui faut aussi cette petite dimension supplémentaire, ce petit plus presque magique, toujours mystérieux, parfaitement subtil, qu’elle nous offre parfois.
Le créateur est indispensable, une condition sine qua none. Le discours peut être nécessaire, voire intéressant. Mais au bout du compte l’œuvre doit réussir à se dégager des deux. A exiger son émancipation et à vivre pour et en elle-même.
Je travaille...
Le temps se suspend…
J’accorde et j’agence mes couleurs. Je cherche et j’apprends.
Je joue avec les accidents et les hasards.
Je cherche à les soumettre, même si je sais bien que la maîtrise totale est un leurre et qu’au bout du compte, c’est la matière qui décide.
C’est la matière qui s’impose et qui nous dompte.
J’explore le hasard… L’œuvre prend forme.
J’apprivoise les accidents… Le motif apparaît.
Pourquoi ? Je ne peux rien expliquer. Les couleurs me viennent à l’esprit spontanément. Il n’y a pas grand-chose à ajouter. Il faut seulement regarder.
Mais qui de la peinture ou du peintre précède l'autre?
J’expose…
Je m’expose.
[Extraits d’écriture]
Dans ce monde un peu fou, parfois difficile, toujours hasardeux, inévitablement paradoxal, déraisonnable aussi, et ce jusqu’à l’invraisemblable, il se produit pourtant encore de ces choses légères et douces. Ce sont les rencontres rares et toujours remarquables avec ceux que nous n’attendions pas. Avec ceux que nous n’attendions plus. Leurs regards sont des sourires. Leurs sourires, une main tendue. Celle qui nous invite à sourire à notre tour…C’est l’alchimie mystérieuse de ces rencontres, qui rythment notre vie et notre destin, et nous donnent la force et l’envie de continuer. Il est temps, sans doute, de faire confiance… Il est temps maintenant de se faire confiance… C’est le moment d’avoir l’envie et le courage nécessaires. De prendre le risque d’aller plus loin. De viser plus haut. De s’exposer enfin. Il est temps de se mettre en danger. Il suffit de si peu de chose. Il suffit d’un peu de temps. Il suffit de presque rien. Il suffit de ne pas attendre.
Mais je prends des risques et j’espère, et j’attends ma récompense dans leurs regards. Et je me demande si finalement le plus difficile ce n’est pas d’être dépendant du désir des autres et de leur approbation silencieuse.