GHYVES

Quand le vent souffle dans les jeunes arbres verts Les vrais mots des enfants qui s’aiment de Prévert, Quand le soleil renvoie l’hiver à ses grands airs Et inonde les champs des vers de Baudelaire, Quand les chants amoureux résonnent sur la plaine Et qu’il ne pleure plus dans le cœur de Verlaine, Quand les amours se transcendant .fêtent le beau Et se parfument des sensations de Rimbaud, Les tiges se hérissent et les bourgeons éclatent Tels des feux d’artifice, proies des jeunes soldates. Et quand vient Lucine veiller les cœurs enfouis, S’ouvrent à la riche saison deux nouveaux fruits Qui jutent de bonheur autour des créateurs , Puis ils murissent dans leur jardin de couleurs.