Artiste : Jacques Rouby
Biographie de l'artiste :
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Vente de mes œuvres peintes (cartons sculptés). Collection privée. ☞
https://www.artsper.com/fr/artistes-contemporains/france/6654/jacques-rouby
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BIOGRAPHIE
Parcours en demi-teinte
Si j'exepte quelques ventes à très très bas prix -il y a déjà longtemps- (excepté le cas de Mr Jacques Paul, qui me paya cach 400 francs un carton sculpté et teint -160x100-), j'ai toujours fait offert mes œuvres à des amis, connaissances, associations culturelles et humanitaires, initiatives dont je n'ai eu qu'à me louer. Mais j'ai aussi cédé gratuitement de nombreuses pièces à des marchands qui les exposèrent partiellement, ou pas du tout, et à d'autres personnes oublieuses de leurs promesses.
En 2007, mon atelier (vaste local vétuste, insalubre, loué 450 €/mois) fut inondé à cause d'orages, l'eau tombant en cascade du toit et détruisant quelques centaines d'œuvres sur papier. (Ma loueuse voulait que je déclare le sinistre à mon assureur... pour sa toiture.) Forcé de sauver le reste de ma production (représentant 40 années de travail), après avoir vainement cherché un local de stockage, puis m'être adressé -via Internet- à différents "repreneurs" potentiels de celle-ci (le musée de la Création Franche et la galerie Chave qui furent d'abord intéressés puis gardèrent le silence.) Quelques autres ainsi contactés: marchands, collectionneurs et autres amateurs d'art singulier acceptèrent mon offre en échange de promesses (lister et photographier les œuvres emportées, les montrer, etc.) Malgré ma méfiance envers ces gens, suite à nos conversations par téléphone, je fini tout de mème par leur faire confiance. Un couple de Grenoble, un autre du Tarn etc vinrent donc tour à tour dans mon atelier. Après les présentations et amabilités d'usages, ils firent comme si je n'était pas là, sourd à tout ce que je pouvais leur dire ou faire pour les empêcher au pillage de mes œuvres allant jusqu'à me bousculer pour s'emparer au plus vite d'un maximum de choses.
C'était tellement sidérant que je regrettais de ne pas avoir un appareil pour filmer. C'est avec une véritable excitation jubilatoire du créateur que j'aurais réalisé une œuvre burlesque sur des "gens biens" ayant oublié toute décence par cupidité.
Bien entendu, comme je pouvais m'y attendre après ça, aucun d'eux ne donna de leurs nouvelles par la suite et, c'est par hasard, que je trouvai trace de quelques unes de mes œuvres sur Internet.* À l'exception de Mr Fred Noiret, -Galerie Eqart, Marciac-(2) qui pris les œuvres que je voulu bien lui donner.
Les trois quart des œuvres, hormis celles qui furent semées et pietinnées dans le feu de l'action disparurent ainsi avec leurs ravisseurs qui ne détournèrent pas même la tête pour me saluer.
*Le quart restant de ma production avait était stockée chez mon frère (plusieurs centaines d'œuvres). Mise en dépôt à la Galerie La Ralentie(3) en 2011, des œuvres furent exposées à partir de 2013 par Isabelle Floc'h, sa directrice, laquelle m'a acheté des œuvres majeures et payé mon pourcentage sur les quelques ventes qu'elle a effectué. En novembre 2016, je lui ai fait don de toutes les œuvres en dépôt dans sa galerie, lesquelles sont maintenant sa propriété exclusive.
L'histoire de mon parcours artistique s'arrêterait là si, en février dernier, Elsa, ma petite cousine de Dreux, n'était passé me voir à Souillac, avec Rose, sa fille. Une enfant éveillée, qui explore mon jardin de fond en comble, et y découvre ce que j'y cachais depuis plusieurs années : une pile de cartons bruts (100×160), mais sculptés, soigneusement emballés par paquets de dix dans du papier kraft.
J'avais presque oublier l'existence de ces pièces inachevées. C'était mon frère (encore lui) qui les avait si bien emballé et conservé dans son grenier depuis 90, date correspondant à la seule exposition que nous ayons fait ensemble à Cahors. On avait posé mes cartons en l'état au sol, constituant ainsi un grand tapis blanc au milieu de la salle d'exposition, et accroché ses grandes toiles aux murs. N'ayant ni l'un ni l'autre de véhicule adapté, mon frère avait payé un transporteur de Cahors et remisé les paquets au milieu de son grenier, à cause du risque de gouttières, disait-il. Lequel était aussi son atelier qui, déjà bien garni à l'époque, s'emplit peu à peu de milliers d'œuvres, réduisant d'autant son espace de travail. Par la suite, il fit souvent allusion à mes cartons dans nos conversations, tout en m'assurant qu'il en prenait grand soin, étant toujours à la même place, à l'abri des gouttières. Moi, je pensais à ses toiles, qu'il recouvrait d'une bâche pour les en préserver, aussi avais-je fini par payer un transporteur pour l'en débarrasser, afin d'avoir la conscience tranquille. Je les fis remiser dans le coin le plus reculé de mon jardin, sous un viel appenti. Et je n'y pensais plus, jusqu'à leur découverte par Rose.
-Qu'est-ce que c'est? me demanda ma cousine.
Je déchirai le papier kraft du premier paquet.
-C'est formidable! s'exclama t-elle.
-Je te les donne, si tu veux les retravailler, lui dis-je alors.
Les retravailler ? C'est évidemment ce qui l'intéressait et, l'embarquement, à destination d'un squat, (sans électricité) où Elsa, plasticienne, travaille, se fit très vite, dans son Kangoo, dont elle avait rabattu les sièges arrière.(4)
(1)- http://rouby.e-monsite.com
(2)- http://galerielaralentie-rouby.com
(3)- http://www.eqart.fr/+-rouby-jacques-+.html?lang=fr
(4) Œuvres à quatre mains: https://m.facebook.com/elsa.lhopiteau/albums/1885171591702614/
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Mon travail, non élaboré, et qui s'étale sur plusieurs décennies, n'est pas divisé en périodes distinctes. C'est un chaos en marche, des va et vient continuels du nouveau à l'ancien, entre toutes les expérimentations, inventions techniques, accidents qui s'enrichissent mutuellement. Il n'est pas cloisonné dans le temps mais forme un ensemble de palimpsestes -effacements et réécritures- se mélangeant, fusionnant ou se heurtant parfois entre eux. Ce que Fred Noiret appelle mes “siestes” sont mes dessins, d'abord réalisés au crayon pierre-noire ou au fusain sur papier raisin, puis à l'encre sur des carnets de croquis. Ils alternent avec les cartons sculptés, peintures, sculptures, moulages, installations, et me reposent -ne pouvant rester sans créer- physiquement et mentalement de ce qui s'apparente à un véritable chantier. J'y laisse sur place, après mon travail, outils et matériaux, tels pinceaux imprégnés de mixtures, paquets de feuilles détrempées de colle à tapisserie et saupoudrées de pigments, regroupant et couvrant le tout d'un “film fraîcheur”. Le lendemain, je ré attaque ainsi un nouveau travail déjà préparé, voire mijoté.
Je varie souvent mes moulages, à partir du même moule, sous le coup d'une inspiration, par exemple en faisant pousser des ailes translucides au corps d'un Christ, le transformant ainsi en papillon (christsalide) ou raie manta.
Un dessin inachevé m'intéresse parce-qu'il est semblable à une maison de brique à nu et ses échafaudages, marquant l'histoire de sa construction. Mais celle de sa dégradation et de sa ruine qui garde la mémoire de ses occupants, l'empreinte du drame de la matière qui se joue en plusieurs actes, jusqu'à sa disparition. Transposés dans mon travail, ces “actes” correspondent aux différentes phases de re-dé-composition d'une œuvre et c'est souvent lorsqu'elle est réduite à l'état de trace, son histoire inscrite en filigrane, qu'elle exprime toute sa force.
J'ai travaillé sur le port de Collioure de 84 à 97 parfois, les pieds dans l'eau, “au mouillage”, c'est à dire en trempant mes cartons dans l'eau salée pour en fixer les pigments pour ensuite les laisser sécher et se racornir sur une banquette de schistes brûlants aux couleurs d'argent et de bronze. Là, entre la mer et les remparts du château royal, séparé par une passerelle large de trois pas, venaient souvent me rejoindre deux amis sur le coup de midi, apportant un melon parfumé, pain, jambon et une bonne bouteille que l'on mettait à rafraîchir dans l'eau, calée entre deux rocs. Après le casse-croûte et la rigolade entre copains, chacun se mettait à l'ouvrage. Paul M. peignait les barques Catalanes aux couleurs vives alignées dans le petit port, “ toujours les mêmes et toujours différentes” disait-il; Claude J. reprenait des gouaches sur un carnet de croquis, parfois très petit.
Les jours de Tramontane ou de forte Marinade personne ne venait. J'avais trouvé un coin abrité des vents dans le jardin du musée, un endroit où j'aimais venir me reposer. D'abord enclos de grands murs derrière lesquels s'alignaient des orangers, s'élevait, devant le musée de style mauresque, un gigantesque eucalyptus à l'arôme puissant, le jardin “Pam” s'étageait sur une pente caillouteuse où se côtoyaient cactus et aloès géants, oliviers, amandiers et pins, jusqu'à un petit plateau dominant l'ancien village et port de pêche, orné d'une gloriette puis, plus haut, au bout du parc, sous des pins parasols, se dressait la ruine dun antique moulin à huile, entouré dune plate-forme en lauzes, ceinte elle même d'un muret. C'est là que je m'installais pour peindre, mais parfois, j'étais tenter d'aller plus loin car au-delà, le jardin, bien mal défendu par un grand portail de fer éventré, s'ouvrait sur les collines. Un chemin rocailleux traversait une vigne abandonnée, envahie d'un côté par un immense roncier, puis il montait raide entre les cistes, le thym et la lavande sauvage, les ajoncs, les genêts… que surplombait l'imposante masse du fort “Saint-Elme”. Ensuite il longeait la crête d'une colline qui dominait la baie de Collioure et redescendait par un autre versant à Port-Vendre, en serpentant entres les vignes et les bosquets de chênes-lièges, au troncs parfois dépouillés de leurs écorces et dont la couleur rouge-orangé contrastait violemment avec l'environnement. Au détour d'un virage, on avait l'agréable surpise de voir une petite chapelle toute blanche tapie au pied d'un cyprès noir.
A Collioure, je me souviens aussi de la belle Nathalie M. toujours précédée de son labrador noir, passant tout les jours sur la passerelle à vélo, devant l'endroit où j'étais installé. Je pouvais me mettre à l'abri, du soleil comme de la pluie, sous un grand figuier qui formait une voûte de verdure opaque. Il avait poussé dans une fente rocheuse du rempart du château.
Juillet 2015. Je me suis mis à la vidéo, ayant fait l'acquisition d'un iPad coïncidant avec la floraison des herbes sur la Dordogne, au lieu-dit “les Ondines”, à Souillac, sur le chemin favori de mes promenades, lesquelles je faisais par pur désœuvrement. Pourquoi cet herbier merveilleux ondulant dans le courant me fit-il penser au tableau d’ Ophélia de Millais ? Je croyais voir flotter sa chevelure et sa robe parsemées de fleurs blanches, pigmentées de ciels bleus et de petites libellules turquoises, ondoyant dans son linceul de lumière miroitante, immuable et sereine. Depuis ces moments de plaisirs visuels et plus, tels la sensation des herbes s'enroulant autour de mes jambes, le chant des oiseaux, grenouilles et eau courante, je filme et photographie ce que je veux. Les elfes des bois morts aux parures diamantées de toiles d'araignées, les pommes parées des riches couleurs de la pourriture, les feuilles de choux de mon jardin, transparentes de lumière ou finement ciselées par des chenilles dentellières…
L'ARTISTE NE DOIT PAS TUER L'HOMME
À quoi sert-il à l'homme de toute la peine qu'il se donne sous le soleil. Vanité des vanités dit l'Écclésiaste, tout est vanité et poursuite du vent.
Il est vain, pour moi, artiste autodidacte de 63 ans, d'espérer récupérer seulement le un millième de ce que j'avais investi dans mon matériel de peinture; sans, évidemment, parler des frais d'expositions (transport des œuvres, n'ayant pas le permis, location de salles, cotisations à des associations d'artistes etc). Vain d'espérer récupérer le salaire d'une poignée d'heures de travail sur les quelques dizaines de milliers effectuées; ni, et c'est sans doute le plus regrettable, d'espérer un tant soit peu me guerrir du stress causé par mon entêtement à vouloir montrer mon travail, sachant que je n'était pas fait pour ça. Mon frère Michel non plus, aussi s'est-il préserver du pire en restant chez lui, même si, à part ça, il a fait comme moi, en passant des dizaines de milliers d'heures dans son atelier et dépensé beaucoup d'argent en matériaux et matériel de peinture, entassant ses toiles dans un vaste grenier. Mais il continue à peindre, preuve que son art ne l'a pas tué. Il a simplement frôlé la vie.
"La vie de l'homme n'est qu'un souffle,
elle passe comme une ombre".
J'ai renoncé définitivement à toucher des droits d'auteur sur d'éventuelles ventes de mes œuvres, cédées gracieusement à des amis ainsi qu'à d'autres personnes*.
Mes photos et vidéos sont aussi libres de droits. Publiées sur mon site et des réseaux sociaux, on peut les enregistrer, lorsque c'est possible, pour faire des tirages photos ou autres utilisations.
* C'est en 2006 que, contraint d'abandonner un hangar de 300 m2 (1), j'ai donné les trois quarts de ma production s'y trouvant stockée, et représentant 35 ans de travail, à des marchands, collectionneurs et amateurs d'art singulier qui, en contrepartie, m'avaient promis de conserver et/ou exposer mes œuvres. Seulement cinq d'entre eux ont tenu parole (Galerie Eqartde Marciac (2) et trois associations*) les autres bénéficiaires s'étant réfugiés dans un silence radio. Puis en octobre 2016, j'ai donné le quart restant de ma production à Isabelle Floc'h, qui avait créé "La Ralentie", à Paris en 2011.
(1) -http://m.acryom.com/article-1958-ex-peaux.html (Ce petit article, rédigé par Pierre Souchaud, était paru, avec une photo, dans "Artention".)
(2) -http://www.eqart.fr/+-rouby-jacques-+.html?lang=fr
(3) -http://galerielaralentie.com/jacques-rouby/
*-Association culturelle de l'abbaye de Beaulieu en Rouergue | centre d'art: -
http://art-beaulieu-rouergue.com/
-Association "Une Vie, un Arbre": https://www.google.fr/amp/s/unevieunarbre.wordpress.com/2015/01/28/merci-a-lartiste-jacques-rouby/amp/?client=ms-android-samsung
-Artothèque de Prélissac: https://m.facebook.com/artexpotrelissac/
Note: les url ci-dessus sont en lien sur le site : -http://rouby.e-monsite.com
Site de l'artiste : http://rouby.e-monsite.com
Mail : Lui écrire
Portable : 06 40 05 23 31
Ville : Souillac sur Dordogne. France.
Nombres d'œuvres :