Artiste : parnet
Biographie de l'artiste :
Les Taoïstes voient le vide qui rend utile.
Cette évidence a été pour moi un révélateur, un accélérateur. Le vide est source de tout. Le vide ne demande qu’à être rempli.
Le vide est présent en nous, il relie chacune des cellules, chacun des atomes qui nous composent. Il est le lien entre chacun de nos êtres par lequel passent nos sentiments, nos sens. C’est dans le vide que naissent nos rêves.
C’est ainsi que la toile blanche définie les contours des profondes émotions que je veux exprimer.
La toile blanche met en évidence la puissance des sentiments qui sont ancrés au plus fort de mon être.
Je trouve mon équilibre entre le plein et le vide. D’aucun y verront un paradoxe, une antinomie. Comme pour le Taoïste, il s’agit, pour moi, simplement d’une complémentarité. Sans le vide, je ne pourrai envisager de créer, de combler cet espace de liberté. L’inaction n’est pas, car le fait d’être inactif est en soi une action.
L’inconscience nécessaire pour créer n’est pas, il s’agit seulement de se rapprocher de nos origines les plus lointaines, des racines de l’humanité, de l’amour originel. L’inconscience permet d’anéantir les modèles de notre société, de notre éducation. D’effacer l’histoire de notre vie qui façonne notre carapace.
Alors surgit le vrai, l’unique.
Alors je m’élève, me déconnecte de mes contraintes.
Lors de mes phases de création, je me sens libre. Libre de tous jugements, plus rien n’existe. Je plonge dans le vide, je suis le vide, dans une parfaite communion et tout remonte en moi le plus simplement, le plus naturellement. J’aspire l’essence même de la vie.
Mais j’ai besoin de rebondir, de revenir sur terre. Sur cette terre nourricière. J’ai besoin pour cela du partage d’une relation terre à terre. Je suis comme une balle de ping-pong. C’est une complémentarité et non un paradoxe. Je ne peux être libre sans être enchaîné.
Ce retour à la terre me permet de me reconnecter à la réalité, me reconnecter à mes contemporains, à mes habitudes. Je sens, je ressens, je souffre, j’aime. Je suis vulnérable à la vie.
Quand je suis enfin ivre des passions en mouvement, dans cette alternance d’entêtement et de raisonnable, je m’immerge dans le vide de la toile et la remplie de l’harmonie de ces passions. L’exaltation de l’amour coule et bouillonne dans mon âme.
L’amour est le moteur de ma création.
Site de l'artiste : http://christopheparnet.fr
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